Récoltes et productions 2010/2011 Un été de convalescence après une sécheresse torride
Après trois mois de pluie, les vaches sont au vert mais pas les comptes d’exploitation. Certes la conjoncture des prix est de nouveau favorable mais les volumes ne sont pas toujours au rendez-vous et surtout, les charges d’exploitation sont au plus haut depuis 2007. De nombreux éleveurs ont vendu précipitamment des animaux et acheté le fourrage qu’ils n’ont pas pu produire le printemps dernier. Avec des marchés davantage tendus, les éleveurs de porcs et de volailles ne peuvent pas répercuter la hausse de l’aliment sur les prix de vente de leurs animaux et profiter des cours plus élevés qu’en 2010. En fait, la sécheresse n’a épargné aucun secteur. Le comité national de l’assurance en agriculture (Cnaa) a reconnu 52 départements en calamité.
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Des récoltes de céréales à paille meilleures que les prévisions
Toutefois, même inavoué, le pire a été évité avec entre autres, des récoltes de céréales à paille meilleures que les prévisions. La production de 33,2 millions de tonnes de blé, attendue pour 2011 (source Agritel), sera au final bien meilleure que celle de 2007. Les betteraves et les plantes à racines profitent pleinement des pluies grâce à un système racinaire très développé. Les rendements en maïs fourragers s’annoncent excellents. La production du lait s’est stabilisée à un niveau supérieur à 2010 après avoir brutalement chuté en avriil/mai.
En production de viande, la décapitalisation des troupeaux s’est brutalement stoppée. « Après huit semaines, les cours des gros bovins gras s'inscrivent toujours dans une dynamique haussière ininterrompue. L'offre de vaches de réformes reste limitée et contribue à tirer les prix vers le haut alors que la demande s'est maintenue, en effet les sorties ont été quasi stables d'une semaine à l'autre à l'exception des boeufs laitiers ». « Les prix des jeunes bovins sont fermes en raison de l'exportation. Même tendance haussière du côté des maigres, le contexte climatique favorable à la repousse saisonnière d'herbe en septembre n'est sans doute pas étranger à cette bonne tenue de la demande. »
Les ovins et les porcins sont aussi largement mieux orientés que l’an passé.
Enfin, la collecte hebdomadaire de lait est de nouveau supérieure à 2010. La chute de la production du printemps s’est brutalement ralentie pour s’inscrire dans la tendance baissière observée chaque année au cœur de l’été tout en se fixant à un niveau plus élevé qu’en 2010 et 2009.
Les trois plaies du secteur des fruits et légumes En convalescence en 2010 après une année 2009 horrible, les producteurs de fruits et de légumes n’avaient pas besoin de ça !
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