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Production de lait en France La très bonne fin de campagne 2010/2011 est insuffisante pour réaliser le quota national

+ 5,8 % en février 2011, + 7 % attendus pour mars. Après un début de campagne très difficile, la production laitière poursuit son redressement mais la France ne réalisera pas, cette année encore, sa référence. Le déficit de production attendu est d’1,1 million de tonnes.

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(© Ministère de l'agriculture)
Selon une étude du Service statistique et prospective, la collecte de lait de vache a progressé de 5,8 % en février 2011 par rapport au mois de février 2010. Dès la fin de l’été 2010, les éleveurs ont adapté la production de lait à la hausse du prix du lait. Ils ont accru leur production en rajeunissant leur cheptel et en augmentant la distribution de concentrés.

Un déficit de 1,1 million de tonnes

Corrigée de la matière grasse, la collecte de lait de vache cumulée d’avril 2010 à février 2011 progresse de 4,8 % par rapport à la période précédente (+ 4 % sans correctif matière grasse). Toutefois, le déficit estimé par rapport au quota national se situe fin février 2011 à plus de 1,1 million de tonnes.

Selon les derniers sondages hebdomadaires de FranceAgriMer, la collecte laitière serait toujours en forte hausse au mois de mars 2011 ; les livraisons de lait de vache progresseraient de plus de 7 % par rapport au mois de mars 2010.

Calculée sur l’ensemble de la campagne, la France se dirigerait néanmoins vers une nouvelle sous réalisation importante estimée aux alentours de 1,1 million de tonnes. Après prise en compte de l’augmentation de 2 % de la référence nationale, cette sous-réalisation atteindrait un niveau proche de celui réalisé lors de la campagne 2008/2009.

Une conjoncture favorable

Dans l’Union européenne, la collecte de lait de vache a été aussi pilotée par une conjoncture favorable sur la 2éme moitié de la campagne 2010/2011. Ainsi, les pays du nord de l’UE ont accru fortement leur production. En revanche, les pays du sud de l’UE et ceux de l’Europe de l’Est n’ont pas connu cette dynamique.

En février 2011, la demande sur le marché extérieur des principaux produits laitiers a été très forte, mis à part pour les laits conditionnés.

Dans une étude précédente, les services du ministère de l’Agriculture constataient que « les fortes disponibilités laitières, les cours mondiaux des viandes en hausse conjugués à la baisse de leur offre mondiale, permettent aux ventes de produits laitiers industriels, de fromages et de viandes d’accélérer (respectivement + 20 %, + 24 %) ». Les ventes de produits laitiers ont progressé de 150 millions d’euros sur janvier février 2011 par rapport aux deux mêmes mois de 2010.

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