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Charges de mécanisation La consommation de fuel des tracteurs passée au crible

En Bretagne, une étude des Chambres d’agriculture radiographie les consommations de plusieurs tracteurs afin de déterminer, lorsqu’elle sera achevée, les économies de fuel et de charges de mécanisation envisageables pour rendre les exploitations plus compétitives.

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L'étude a montré en outre que la durée de labour effective est proportionnelle à la taille de la parcelle,
mais aussi et surtout à sa forme. (© DR)

Une étude du « réseau mixte de technologie » de la Chambre d’agriculture de Bretagne lancée il y a quelques mois analyse la consommation de fuel tout au long de la vie des tracteurs. Elle est réalisée dans quelques fermes laitières et porcines dotées pour l’occasion de tracteurs équipés d’appareils de mesures électroniques permettant entre autres de relever la durée de leurs trajets, le nombre d’heures de travail ou encore les taches accomplies.

6 l/h à l'arrêt

L’expérience est loin d’être achevée mais voici quelques exemples de résultats obtenus. Exploitables pour de nouvelles études, ils permettent d’ores et déjà de lever certains à priori. Dans une exploitation laitière et porcine de 120 ha, il ressort que la puissance moyenne d’utilisation du tracteur de tête de 145 chevaux est de 38 %. Les consommations sont de 6 l/h à l’arrêt, de 10,65 l/h sur la route et de 14 l/h dans les champs pour labourer.

46 % des parcelles travaillées sont roulées !

L’étude en cours montre par ailleurs que ce tracteur de tête fonctionne pendant 15 % de son temps à l’arrêt. Et les détecteurs relèvent que la durée de labour effective de ce même tracteur est certes proportionnelle à la taille des parcelles travaillées mais qu’elle est surtout liée à sa forme géométrique. En revanche, plus surprenant, près de 46 % des parcelles travaillées sont roulées ! Ce qui n’est pas sans conséquence sur les problèmes de tassement du sol en période hivernale.

La radiographie approfondie de l’utilisation de tracteurs similaires dans d’autres exploitations pourrait conduire à l’élaboration d’une stratégie de conseils ou de recommandations sur les besoins en « puissances de traction » des fermes et l’utilisation optimale de leurs machines. Des simulateurs pourraient même être élaborés à partir des données collectées durant les différentes expériences.

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