Litière La consommation de paille diminue, la couverture des besoins peut être rendue difficile
La moitié de la production de paille française est utilisée pour réaliser les litières des animaux d’élevage, soit près de 12 millions de tonnes. Entre 2001 et 2008, cette consommation a diminué de près 10 %, d’après une note de synthèse Agreste conjoncture de janvier 2011. Les mauvaises années de récoltes de paille et de faibles productions fourragères (sécheresse), des tensions aparaissent. Il est à la fois difficile difficle de satisfaire les besoins des éleveurs qui utilisent de la paille comme fourrages et de répondre aux demandes des autres secteurs économiques consommateurs.
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Une consommation de paille pour les litières en baisse de 10% en volume sur 8ans.(© Terre-net Média) |
Une diminution importante, de l’ordre de 9 %, du nombre d’animaux élevés en France
Toutefois, ces besoins en paille ont diminué de près de 10% entre 2001 et 2008. Un recul qu’explique Agreste « par une différence de durée de stabulation liée au climat propre à chaque année étudiée, mais surtout par une diminution importante, de l’ordre de 9 %, du nombre d’animaux élevés en France entre 2001 et 2008. Cette diminution a fortement touché les ovins (– 19 %), les caprins (– 14 %) et dans une moindre mesure les porcins (– 9 %) et les bovins (– 3 %). A contrario l’utilisation moyenne de paille par animal a progressé. En effet, le besoin moyen en paille par bovin s’est accru d’environ 165 kg. Ce phénomène est probablement en lien avec le fort développement des aires paillées intégrales, impulsé par les plans de modernisation des bâtiments d’élevage. Entre 2001 et 2008, la part des bâtiments en aires paillées intégrales, mode de stabulation le plus gourmand en paille, est passé de 38 % du nombre total de bâtiments à 55 %. ».
Agreste explique également qu’en période de mauvaise récolte de paille (comme par exemple en 2003 ou plus récemment en 2010), le secteur de l’élevage peut rencontrer plusieurs difficultés concernant la couverture de ses besoins : dans la répartition de la production régionale (cf. encadré : l’ouest et le sud en déficit potentiel) et les besoins d’autres secteurs industriels. « Les litières des élevages ne constituent pas la seule utilisation de la paille. L’alimentation de ces mêmes élevages, les litières des chevaux, les champignonnières, la production de chaleur, d’électricité et de pâte à papier utilisent également de la paille. Or le volume de paille nécessaire pour ces valorisations n’est pas négligeable et devrait probablement s’accroître au vu des nombreux projets de construction de centrales de valorisation de biomasse. »
L'Ouest et le sud en déficit potentiel
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