J-2 Ouverture sous haute tension du salon Space, le ministre attendu
La 24ème édition du Salon international de l'élevage (Space) s'ouvre mardi à Rennes dans une ambiance de grande tension que le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, va tenter d'apaiser en proposant des "plans de développement" pour cette filière.
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Confrontés à une envolée des prix de l'alimentation animale, les éleveurs de bovins et de porcs pour la boucherie sont unanimes à se plaindre des prix trop bas. |
Bras de force avec la Fnsea
Déjà en 2009, au début d'une première "grève du lait", les protestataires étaient venus en nombre au Space pour dénoncer la position de la Fnsea. Ils s'en étaient pris à M. Lemétayer, l'obligeant à se retrancher dans une petite maison, entourée de gardes mobiles. Les invectives avaient ensuite repris à l'arrivée de Bruno Le Maire, qui avait du, lui aussi, modifier son programme. Cette année, l'ambiance risque d'être tout aussi mouvementée, voire plus.
La Confédération paysanne, un syndicat minoritaire proche de la gauche, a engagé un bras de force avec la Fnsea. Depuis mercredi, elle occupe les locaux à Paris de l'interprofession laitière dont elle exige de faire partie. Elle a promis de tenir jusqu'à avoir obtenu gain de cause. Aujourd'hui, seule la Fédération nationale des producteurs laitiers (Fnpl), branche laitière de la Fnsea, représente les producteurs au sein de cet organisme où se décident les prix du lait.Des « plans de développement » pour l'élevage et la production laitière
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Confrontés à une envolée des prix de l'alimentation animale, les éleveurs de bovins et de porcs pour la boucherie sont unanimes à se plaindre des prix trop bas. La Fédération nationale bovine (Fnb) demande une augmentation de 20 % des prix à la production et un report des annuités d'emprunt. Faute de quoi 20 % des 80.000 exploitations bovines françaises pourraient faire faillite, selon son président Pierre Chevalier. « Les prix à la production n'ont pas bougé sur les dix dernières années alors que les prix à la consommation ont augmenté de 40 % », souligne pour sa part Jean-Pierre Fleury, secrétaire générale de la Fnb.
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