Autonomie alimentaire en système laitier Le foin et le regain à la base de tout
Roland Sage, conseiller bio à la Chambre d’agriculture du Jura, a présenté lors de la dernière édition du salon Tech & Bio de Loriol, comment un groupe d’éleveurs franc-comtois est parvenu à être autonome en s’appuyant sur une ration à base de foin et de regain. Détails.
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« Dans le Jura, nous avons essentiellement des systèmes à base de foin et de regain, liés en grande partie à l’historique de la région », explique Roland Sage, conseiller élevage bio à la Chambre d’agriculture du Jura.
Roland Sage, conseiller bio à la Chambre d’agriculture du Jura, a présenté lors de la dernière édition du salon Tech & Bio de Loriol, comment un groupe d’éleveurs franc-comtois est parvenu à être autonome au niveau alimentaire, résultats économiques à l’appui. (© CZ) |
Les hivers froids ont toujours nécessité d’avoir des stocks pour alimenter les troupeaux au plus fort de l’hiver. « Les éleveurs ont toujours eu une discipline collective qui s’est accentuée depuis juillet 1958 par l’obtention de l’Aoc Compté, le lait bio étant souvent transformé en fromage bio. »
Tout cela a donc façonné la filière telle qu’elle apparaît aujourd’hui : sans ensilage, une ration à base de foin, de regain et de concentrés. « Aujourd’hui, les règles de la Pac bloquent la relance des céréales dans le Jura, alors que le coût des concentrés en bio encourage la relance de telles cultures. »
Par ailleurs, au niveau agronomique, le conseiller reconnaît que la disparition des céréales a également eu pour conséquence le développement et la multiplication des campagnols terrestres.
Sécuriser la qualité des fourrages
« Une autre caractéristique régionale est que les éleveurs finissent souvent de sécher le foin, ce qui permet d’en augmenter la qualité. » Ce système a ainsi l’intérêt de sécuriser la qualité des fourrages, assurant par ailleurs une partie de l’autonomie en protéines. En général, le foin est stocké en vrac et ventilé à froid. Il est au préalable récolté à l’auto-chargeuse avec 50 à 70% de MS puis, engrangé à la griffe à fourrage. Il est place en cellule sur caillebotis, un ventilateur assurant la fin de la dessiccation. « En Franche-Comté, le réchauffage est une technique peu utilisée. »
Puis, Roland Sage a conclu sa présentation en détaillant deux exemples : foin ventilé en vrac en montagne, ou un système foin ventilé et céréale (lire ici).
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