La Pac d’après 2018 Comment conserver notre agriculture ?

« Je pense que tout est écrit dans le bilan de santé de la Pac » explique Jean-Paul Jamet du Cnpa, en parlant de l’avenir de la Pac en 2018. « Nous avons décidé d’abandonner toutes les politiques spécifiques. Nous supprimons toutes les aides couplées. Nous allons vers une aide unique à l’hectare. Nous allons la baisser de 10% au titre de la modulation et de 10% pour les politiques spécifiques ».

Pour plus d'information sur le cofinancement, cliquez ICI : Avenir de la politique agricole - Le cofinancement : une solution pour l’agriculture ?

« L’aide directe à 350€/ha va tomber à 280€/ha. A partir de 2013, elle sera de 200€/ha ». « Le premier pilier est fait pour être découplé. C’est une forme de soutien aux contraintes de l’agriculteur. Tout le monde est traité pareil » explique-t-il. Pour lui le découplage permet de simplifier la répartition des aides. L’Europe ne souhaite plus faire dans le détail. C’est pourquoi elle simplifie la distribution des aides du premier pilier et permet à chaque Etat grâce au second pilier  (en cofinançant) de répondre à ses propres spécificités.

Propos receuillis durant l'Assemblée annuelle du Btpl.  (© Terre-net Média)

« Le second pilier sera le lieu du croisement entre les politiques agricoles et les autres politiques environnementales » affirme-t-il en citant les 4 défis liés au second pilier : « biodiversité, gestion de l’eau, nouvelle énergie et changement climatique ».

Pour lui la meilleure solution est d’adapter les politiques de biodiversité et d’environnement aux politiques territoriales. « A titre personnel, je suis prêt à ressusciter les Cte (Contrat territorial d’exploitation). C’est le moyen le plus astucieux pour prendre en compte les spécificités » déclare-t-il. Et qui dit spécificité, dit second pilier. Et qui dit second pilier, dit cofinancement.