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Hausse des prix agricoles Bonne chose pour les producteurs (Mariann Fischer Boel)

La hausse des prix des céréales, qui alimente la crise alimentaire mondiale, est une bonne chose pour les producteurs en Europe et dans les pays en voie de développement, a estimé vendredi à Athènes la commissaire européenne à l'Agriculture, Mariann Fischer Boel.

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"Je pense que cela bénéficie au secteur agricole européen et aussi au monde en développement, pour les pays qui ont des exportations et qui maintenant gagnent plus d'argent", a déclaré la commissaire à l'issue d'une rencontre avec le ministre grec de l'Agriculture, Alexandros Kontos. Mariann Fischer Boel a estimé que de meilleures récoltes attendues cette année dans les pays de l'Union européenne, en Ukraine, Russie et Australie devraient apporter des niveaux d'approvisionnements "plus normaux".

Mais les prix ne devraient pas retomber aux niveaux de 2006, a-t-elle poursuivi, ajoutant: "pour être sincère, je pense que c'est une bonne chose". Alors que de plus en plus de voix s'élèvent pour critiquer le développement des biocarburants à partir de produits alimentaires, la commissaire européenne s'est en outre prononcée pour l'émergence de tels carburants de deuxième génération, utilisés à partir de feuilles, de paille et d'algues. La première génération des carburants "verts" est faite à partir de blé, de maïs, de colza, de betteraves ou d'autres types de produits agricoles utilisés pour l'alimentation humaine ou animale.

Vendredi le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn a jugé que le fait de produire des biocarburants à partir de produits alimentaires "posait un vrai problème moral", alors que sévit une crise alimentaire dans les pays pauvres. Des émeutes de la faim ont éclaté ces derniers mois dans plusieurs pays, en Afrique, en Asie et dans les Caraïbes notamment, après la forte hausse des prix des matières premières agricoles.

Le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) a révisé une nouvelle fois à la hausse vendredi son appel d'urgence aux pays donateurs, réclamant 756 millions de dollars (476 millions d'euros) supplémentaires pour faire face à la pénurie de produits alimentaires et la hausse des prix. La France a annoncé pour sa part qu'elle doublerait "dès cette année son enveloppe d'aide alimentaire en la portant à 60 millions d'euros pour 2008".

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