Gestion du pâturage Gilles Meyrignac, éleveur laitier : « J’ai économisé 6.000 € d’aliments »
Les sommes de températures fournissent des clés de compréhension de la pousse de l’herbe. L’application de ces outils et la planification du pâturage ont permis à Gilles Meyrignac de maximiser la quantité d’herbe produite et consommée.
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« Depuis que j’ai changé mes pratiques de pâturage, je n’hésite plus à fermer le silo de maïs ensilage vers la mi-avril et nous ne le rouvrons qu’au mois d’août quand le lait est bien valorisé et qu’il y a moins de pousse d’herbe », témoigne Gilles Meyrignac, éleveur laitier à Saint Martin la Méanne au Gaec de Murat, en Haute Corrèze.
Gaec de Murat, Saint Martin la Méanne (19) |
Marge brute grain de 5 100 €
Pour en savoir plus sur la gestion du pâturage avec l’utilisation des sommes de températures, lire l'article «Gestion de l'herbe - Pâturer la surface de base à 400°Cjour», en cliquant Ici |
Sur la surface de base pâturée, je sais qu’à 500°Cjour, il faut que j’ai fini le 1er tour de pâture, explique l'éleveur (© Web-agri) |
« Je sors les vaches beaucoup plus tôt dans la saison », souligne l’éleveur. « Dès que possible, je les mets à l’herbe, en mars au lieu du mois de mai et elles ne rentrent que vers le 11 novembre, où j’ai gagné presque un mois sur la période hivernale. J’ai donc moins besoin de stocks fourragers. Surtout, je n’ai pas le stress de manquer d’herbe. Dans ces pâtures qui sont mieux gérées, je m’aperçois que le trèfle y est plus présent. »
« Par ailleurs, j’ai également réalisé des économies sur le poste des engrais. Nous avons, au sein du groupe, fait réaliser des analyses d’herbe. Nous nous sommes rendus compte que nos pâtures produisaient entre 7 et 7,5 tonnes de MS/ha mais surtout que les indices de nutrition pouvaient être suffisamment élevés avec seulement un apport de 25 m3 de lisier en hiver sur les surfaces pâturées. J’apporte finalement seulement un peu d’azote sur les surfaces ensilées. Ainsi, cette année, en fonction de la météo, je mettrais entre 40 et 50 unités d’azote après la coupe d’ensilage. »
A 500°CJour la surface de base est pâturée
«Dans mon cas particulier, les surfaces complémentaires destinées à la fauche sont trop éloignées de l’exploitation, elles ne sont pas déprimées », explique l'éleveur. « Je calcule la surface de base dont j’ai besoin. Je débraye le reste d’entrée pour l’ensiler (ensilage et deuxième coupe ou ensilage et pâture). Sur la surface de base pâturée, je sais qu’à 500°Cjour, il faut que j’ai fini le 1er tour de pâture. Les vaches reviendront sur les parcelles tous les 15-20 jours jusqu’au 15 juin, et après je vais intégrer les parcelles de surfaces complémentaires qui auront été ensilées. Sur l’ensemble de l’année de pâture, les vaches tournent 9 fois sur les parcelles sur toute la saison.»
Le stock d’herbe et de fourrage n’a pas manqué ces dernières années, malgré les sécheresses. « Nous faisons des amendements calcaires sur nos prairies qui font qu’elles tiennent mieux l’eau en terrain sableux, 600 kg de carbonate/ha/an en entretien sur nos prairies.»
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