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Elevages porcins Les Bretons spécialistes de l’alimentation biphase

Fin 2004, selon l’enquête réalisée par le bureau des statistiques animales (Scees), « la moitié des exploitations porcines emploient l’alimentation biphase pour tout ou partie de leur cheptel ». Elle s’est particulièrement implantée en Bretagne où 85% des porcs charcutiers recevaient une alimentation biphase en 2004.

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L’alimentation biphase se développe fortement depuis une dizaine d’années. La technique consiste à distinguer les besoins en azote des animaux sur de périodes en fonction de leurs besoins  pour éviter les gaspillages et limiter les pollutions.


En Bretagne, 85% des porcs charcutiers recevaient une alimentation biphase en 2004 (© Web-agri)
Par exemple elle apporte alors plus d’azote aux truies reproductrices pendant la lactation, et moins pendant la gestation et de la même façon, l’alimentation biphase apporte plus d’azote pour les porcs charcutiers en phase de croissance, quand ils passent de 25 à 70 kilogrammes. Et moins pendant la finition d’engraissement.

Fortement développée en Bretagne

Toutes régions et productions confondues, l’alimentation biphase était utilisée en 2004, à hauteur de 69%. (Contre 41 % des porcs charcutiers et 63 % des truies en 1999). En Bretagne, l’évolution a été plus importante. « La part des porcs charcutiers recevant une alimentation biphase y est passée de 35 % en 1997 à 50 % en 1999 puis 85 % en 2004 », rapporte le Scees. L’implantation rapide de l’alimentation biphase y a été incitée par la réglementation imposée aux élevages des zones vulnérables aux nitrates. Une réglementation qui concerne l’intégralité de la Bretagne et qui a donc poussé les éleveurs à adopter l’alimentation biphase, puisque conçue pour limiter les rejets azotés des animaux.
La technique est spécifique aux grandes exploitations, précise l’enquête pour les porcs charcutiers comme pour les truies.En effet, « Elle nécessite une main-d’œuvre spécialisée et diplômée, et requiert un matériel parfois sophistiqué comme la programma t i o n  i n f o r m a t i q u e d u mélange ». « Le poids des gros élevages en Bretagne explique une partie de l’écart avec les autres régions françaises », précise le Scees.

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