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Filière apicole Programme « Faisons une fleur aux abeilles »

Basé sur des observations de terrain, ce programme sera présenté aux assises du Réseau Biodiversité pour les abeilles mardi 23 janvier 2007 à 9h00 au Jardin d’Acclimatation. Huit points « pragmatiques et réalistes dans leur mise en œuvre » seront présentés pour sortir l’apiculture de la crise.

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Le programme du Réseau Biodiversité pour les abeilles abordera les points incontournables de l’apiculture  (© DR)
 L’ensemble des acteurs de la filière apicole s’accorde sur des observations préoccupantes. Depuis 20 ans, ce sont 1500 apiculteurs en moins qui sont comptabilisés chaque année et la moyenne d’âge des apiculteurs est de 65 ans. A travers ce constat, ce sont 5.000 emplois liés à l’apiculture qui sont directement menacés, indique le réseau Biodiversité pour les abeilles qui énonce des chiffres évocateurs de la baisse de la production. Ainsi, en 1995 la production issue des ruches était de l’ordre de 33.000 tonnes (environ 30 kg par ruche) et 8.000 tonnes étaient importées. Les chiffres de 2004 permettent d’estimer la baisse de production à 1.000 tonnes par an : En 2004 : moins de 25.000 tonnes produites (environ 24 kg par ruche) et 16.500 tonnes importés.

 

Pour Philippe Lecompte, initiateur du Réseau Biodiversité pour les Abeilles et pionnier des jachères apicoles dès 1992, « ce programme est le fruit des observations des apiculteurs». Elaboré par le comité de pilotage du Réseau, il sera présenté à l’issue de ces assises. « Seule une gestion technique de la crise de l’apiculture permettra d’y mettre fin» ajoute Raymond Carsel, apiculteur  responsable de formation apicole et membre du comité de pilotage du Réseau Biodiversité pour les Abeilles.

Programme « Faisons une fleur aux abeilles »

« Prenant en compte l’ensemble des points de vue, le programme du Réseau Biodiversité pour les abeilles abordera les points incontournables de l’apiculture : de l’utilisation raisonnée des pesticides aux maladies mortelles des abeilles en passant par les produits vétérinaires utilisés par les apiculteurs », commente le réseau Biodiversité pour les abeilles. Et de souligner qu’il s’agit d’une « véritable démarche de progrès », nécessitant l’investissement de tous les acteurs de la filière. S’il concerne d’abord le milieu apicole et agricole, les jardiniers, le grand public et les administrations peuvent également concourir à sauver l’apiculture.

Lors des premières Assises du Réseau Biodiversité pour les Abeilles qui se tiendront à Paris le 23 janvier 2007, les acteurs (apiculteurs, agriculteurs, semenciers, élus) interviendront tant sur le plan scientifique qu’environnemental. Les résultats scientifiques des 44 sites de jachères à intérêt apicole mises en place par le Réseau seront présentés, ainsi que les initiatives complémentaires visant à préserver l’entomofaune (les insectes).

En savoir plus, http://www.jacheres-apicoles.fr/

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