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Mise au norme et traitement des lisiers Au Gaec de Ménez Avel, « les investissements environnementaux s’élèvent à 131.810 € »

Pour de nombreux éleveurs, l’évolution des structures s’est accompagnée de lourds investissements, notamment pour mises aux normes environnementales et traitement des lisiers. Une charge financière qui pèse sur les élevages, souvent sans possibilité de répercussion sur leurs prix de vente. Un prix que les éleveurs payent pour préserver notre environnement et pérenniser leur exploitation. Exemple chiffré au Gaec de Ménez Avel (29).

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GAEC de Ménez Avel – Plouguin (29)
4 associés  (2 couples) : Alain et Brigitte L’hour et Bernard et Laurence L’hour
35 vaches laitières – quota de 250 000 litres
130 truies naisseur engraisseur
SAU : 33 ha ( maïs : 10 ha - céréales : 3 ha - prairies permanentes : 20 ha)
Production d’azote : 14 600 unités
Adhérent du Gie de Kerzédoc avec 5 autres exploitations pour le traitement biologique des lisiers

L’histoire du Gaec débute en 1977 avec l’installation d’Alain L'hour avec ses parents. L’exploitation comprend alors 25 vaches laitières et 200 places de porcs à l’engrais. Bernard L'hour prendra la place de ses parents dans le Gaec en 1982. Une installation qui permet à l’exploitation de progresser : elle compte alors 56 truies naisseur engraisseur et 250.000 litres de quotas. L’évolution suivante aura lieu en 1995 avec l’agrandissement de l’élevage porcin qui passe à 130 truies naisseurs engraisseur et l’exploitation d’une porcherie d’engraissement à Tréouergat. Récemment (début 2006), le rapatriement de l’engraissement de Tréouergat est réalisé grâce à la création d’un bâtiment neuf de 350 places à Plouguin.

Intégration au Pmpoa


Ainsi, sur le Gaec d'Alain et Bernard L'hour, les investissements environnementaux s’élèvent à 131.810 €, dont 87.070 € à la charge du Gaec (© Béatrice Colleu - Web-agri)
L’évolution de l’exploitation s’est accompagnée de mises aux normes environnementales. Ainsi en 1996, le Gaec est intégrable dans le 1er Pmpoa (plan de maîtrise des pollutions d’origine agricole). Un dexel est alors réalisé explique Bernard L’hour. Avec pour projet « la création d’une fosse de 1600 m3 pour collecter les lisiers de porcs et une partie des effluents bovins, le traitement d’une partie des lisiers avec le procédé mobile Avda de Coopagri pour respecter le plan d’épandage, la récupération des eaux de salle de traite (blanches et vertes)et la mise en place d’une alimentation biphase des porcs ».

Obligation de traiter

Mais explique l’éleveur, « Jusqu'en 2002, avec moins de 15.000 unités d'azote, on pouvait choisir l'épandage. En 2002, ce seuil est pasé à 12.000 unités. Nous avions alors obligation de traiter». Les éleveurs étudient alors plusieurs solutions. Les solutions de traitement individuelles comme de traitement mobile se révèlent non rentable. Au Gaec on s’intéresse alors à des solutions collectives (Valouest entre 2001 et 2004 et Comethe en 2004 et 2005). Des projets controversés qui échouent. Un nouveau projet naît alors en 2005-2006, celui d’une station biologique semi collective.  « En 2005, lorsque la réalisation de la station collective du Gie de Kerzédoc devient possible, un avenant au projet dexel initial est réalisé », commente Bernard L’hour. Il intègre « une fosse de 300 m3 pour le lisier de porc avant son transfert dans la station semi-collective intégrant le nouvel engraissement, la mise en place d’une alimentation biphase et un projet agronomique ».

131.810 €, dont 87.070 € à la charge du Gaec

Au Printemps 2006 les travaux de mise aux normes sont achevés et la réception des travaux par l’administration est prévue pour début 2007, explique Bernard. « La station du Gie de Kerzédoc a été mise en service en mai ». Pour le Gaec de Menez Avel, le Coût global de la mise aux normes s’élève à  13.000 € pour la fosse et 21.640 €  pour les équipements nécessaires à la mise en place de l’alimentation biphase. « Une subvention de 7 800 € est attendue », précise Bernard.
La station de traitement biologique semi collective regroupe 6 exploitations porcs et mixtes (lait + Porc) pour traiter 17 000 m3 de lisier. « Pour la part du Gaec de Ménez Avel, nous apportons 2300 m3 par an soit environ 10.000 unités d’azote », indique Bernard qui précise que le transfert se fait par canalisation souterraine. « L’effluent liquide est épandu par réseau d’irrigation sur les terres des associés autour de la station et sur des parcelles mises à disposition. Les sous produits solides sont exportés dans les zones céréalières hors Bretagne. »
La station a coûté  700 000 €. « Notre part est de  13.9% soit 97 370 € dans laquelle il faut intégrer une subvention de l’agence de l’eau et du conseil général du Finistère pour 46% de l’investissement», précisent les éleveurs.

Ainsi, sur le Gaec, les investissements environnementaux s’élèvent à 131.810 €, dont 87.070 € à la charge du Gaec (79.270 € si la subvention attendue pour la mise aux normes est obtenue).

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