Sorgho Planche de salut d'une agriculture frappée par la sécheresse ?
Le sorgho, céréale d'origine africaine, pourrait constituer un débouché intéressant pour les agriculteurs français si les épisodes de sécheresse, tels ceux de 2003 et 2005, devaient se multiplier, souligne une expertise scientifique rendue publique jeudi.
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Le sorgho aime la chaleur, mais peut être cultivé sans irrigation grâce à son système racinaire très profond. Lorsqu'il est irrigué, il est nettement moins gourmand en eau que le maïs, souligne ce rapport, intitulé "Réduire la vulnérabilité de l'agriculture à un risque accru de manque d'eau". "Malgré une production inférieure (au maïs), la marge brute qu'il dégage n'est pas très éloignée en raison de la plus faible part des charges associées à sa production", font valoir les 25 experts ayant participé à l'étude.
Si en Afrique et en Asie le sorgho est une culture vivrière très importante, le débouché principal de cette céréale en France serait l'alimentation animale, comme c'est déjà le cas en Espagne et aux Etats-Unis. Un développement de cette culture nécessiterait la structuration d'une filière spécifique, sous peine d'assister à un effondrement des marges. Cette plante de 1 à 3 mètres de haut, terminée par des inflorescences en forme de plumeau, est aussi connue sous le nom de gros mil ou de millet indien.
Comme pour le maïs, lui aussi originaire de pays chauds, la mise au point de nouvelles variétés permet désormais sa culture dans des zones tempérées. Si elle est, par les volumes produits, la cinquième céréale mondiale (après le maïs, le riz, le blé et l'orge), le sorgho reste aujourd'hui marginal en France. Sa production s'est établie à 281.000 tonnes en 2005, selon l'institut du végétal Arvalis, contre 16 millions de tonnes en année normale pour le maïs.
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