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Mécanisation en élevage Les heures de traction coûtent cher !

« La mécanisation fait couler beaucoup d’encre. C’est un poste sur lequel on peut agir, et pourtant on voit peut d’action », présente Annie-Claude Crocq, conseillère d’entreprise à la filière lait. Et même « Son coût flambe ! ».

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Annie-Claude Crocq,  « En 10 ans, le coût de la mécanisation a presque augmenté de 50%». (© Web-agri)
Pour Annie-Claude Crocq, le poste mécanisation en élevage est une aide à la réalisation d’une tâche. Et d’expliquer, « En 10 ans, le coût de la mécanisation a presque augmenté de 50%. C’est énorme ! En exploitation laitière, il représente plus d’un quart des charges et arrive derrière le coût alimentation ». Pour la spécialiste, il y a des efforts à faire.

Les charges de mécanisation totale : 26% des charges d’une exploitation laitière

*Charges de structure (amortissements, carburants, entretien, petit matériel, travaux tiers, avances aux cultures
*Travaux tiers en charge opérationnelles (travaux de récolte, de semis)

La comparaison des coûts de mécanisation du réseau Etre montre des différences entre les plus dépensiers et les plus économes de l’ordre de 280 €/ha, soit 17000 euros pour une exploitation de 60 ha. Et souligne Annie Claude Crocq, « La différence ne vient pas de l’effet système. C’est uniquement la stratégie de l’éleveur qui fait la différence », avec des choix de mécaniser certains postes ou non (paillage, distribution, raclage, cultures..)

Le tracteur d’élevage selon Annie-Claude Crocq (bien équipé et polyvalent)

65-85 CV en 4 roues motrices
Confortable, maniable, avec une bonne visibilité
Attelage, dételage automatique
Inverseur hydraulique

Soit 40000 euros financés sur 7ans
C’est 33€/1.000 l pour 200.000 l
C’est 22€/1.000 l pour 300.000 l
+ 4€ de fonctionnement par heure

Si nécessaire, un tracteur supplémentaire dit de cour peut être envisagé (40-50CV largement amorti, installé sur le rabot, pour quelques travaux des champs..)

La mécanisation la plus importante concerne les cultures. Or, argumente Annie Claude Crocq, « l’élevage c’est le cœur de métier. Il doit être prioritaire dans la stratégie de mécanisation de l’exploitation ». 50% de la mécanisation concerne la traction, besoin exprimé en élevage pour l’alimentation, le paillage, le raclage, la manutention, le stockage de la paille, du foin, les petits transports…Pour remplir ces fonctions, « un seul tracteur pourrait suffire. Il faut chercher la polyvalence », affirme la spécialiste qui annonce un optimum d’utilisation autour de 800 heures/an. Et d’insister sur la polyvalence. A avoir à l’esprit au moment du renouvellement, conseille la spécialiste.

De plus, souligne Annie-Claude Crocq, « il y a des heures de tracteur à gagner ». Si l’effet système a son importance, des adaptations sont possibles pour limiter les besoins de traction. Et de citer le choix de rations fourragères simples, la distribution une à deux fois par semaine, l’organisation de circuits, limiter les distances entre zone de stockage et réalisation des tâches ou encore installer l’eau dans les pâtures.

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