Grippe aviaire Pour suivre l'évolution de la pandémie, l'Oms lit d'abord les journaux
Pour suivre la diffusion de l'épidémie de grippe aviaire dans le monde, l'Organisation mondiale de la santé lit... d'abord les journaux, a reconnu mercredi l'un de ses responsables, lors de son audition par la mission parlementaire d'information sur la grippe aviaire.
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"En matière de première information, plus de 80% des informations viennent des médias", a indiqué M. Guénaël Rodier, conseiller du directeur européen de l'Oms pour les maladies infectieuses, interrogé par vidéo-conférence. Les organisations de santé publique "ne battront jamais les réseaux de journalistes. Notre rôle est de prendre en compte ces informations et de les vérifier" auprès des pays concernés, a affirmé l'ancien responsable du département "alerte et réponse" en cas d'épidémie et de pandémie de l'Oms.
Le Dr Rodier a souligné que le dispositif médical en place dans de nombreux pays, qui repose sur la mobilisation de médecins bénévoles et volontaires, était "bien rodé" mais "pas équipé pour détecter les premiers cas d'une pandémie". D'autant que la plupart de ces réseaux ne fonctionnent pas pendant l'été. "Ces réseaux sont le plus souvent court-circuités par les réseaux d'information". "Les premiers à faire part d'un évènement (...) sont les médias", même si leurs informations peuvent être imprécises ou être basées sur de simples rumeurs, a-t-il dit.
De la part des pays touchés, "le processus est plus de vérifier que de notifier" (l'Oms), a souligné le Dr Rodier. D'autant que les pays membres de l'Oms ne sont pas tenus légalement à déclarer le déclenchement d'une épidémie, sauf pour la peste, le choléra et la fièvre jaune, a-t-il rappelé.
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