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Gaz à effet de serre L'agriculture peut réduire de 15 millions de tonnes ses émissions

Le secteur agricole, responsable en France de 20 % des émissions de gaz à effet de serre (Ges), essentiellement sous forme de méthane et de protoxyde d'azote, pourrait les réduire de 15 millions de tonnes par an, selon une étude publiée mardi à Paris.

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Le rapport suggère quatre pistes de projets possibles, dont la réduction de la consommation énergétique, la modification des méthodes d'élevage et d'alimentation des bovins, l'amélioration des pratiques de cultures (moins d'engrais) et la séquestration du gaz carbonique (CO2). Cette étude sur « La place de l'agriculture dans les marchés du carbone » - la première du genre en France - a été réalisée par la Saf-agriculteurs de France, association non gouvernementale d'acteurs du monde agricole, en partenariat avec la Caisse des dépôts et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

Les Ges émis par les activités humaines sont responsables du changement climatique, selon les experts internationaux. Les émissions du secteur agricole, dispersées sur les 664.000 exploitations françaises, sont particulièrement difficiles à mesurer et dépendent du type de sols et de leur teneur en eau, des conditions météo ou, pour le méthane, du type d'alimentation des bovins.

En 2003, le secteur agricole français a émis 107,9 M de tonnes équivalent (teq) CO2, selon le rapport. L'élevage (38 M de teq CO2 en 2003, dont 28,3 dûs aux flatulences et aux rots des bovins) pourrait les réduire de 12 % en modifiant l'alimentation des animaux, et les cultures et pâturages (50 M teq CO2 en 2003) de 2,8 %. Pour réduire sa part dans ces émissions de Ges, l'agriculture devra promouvoir des projets regroupant si possible l'ensemble d'une filière, note le rapport, ou tout au moins des regroupements de producteurs. En échange, ils pourront profiter d'une rémunération de leurs réductions d'émissions, sous forme de crédits de carbone négociables sur le marché européen créé début 2005, ou d'une enveloppe budgétaire, voire d'un système de prêts bonifiés.

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