Fertilisation des prairies Une certaine autonomie pour les prairies longue durée
« Les parcelles dont l’utilisation est uniquement la pâture sont absolument autonomes en azote avec les déjections animales restituées par les animaux », assure Lila Lacey, spécialiste de la gestion de l’herbe à l’ARDEAR Midi Pyrénées.
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« Elles ne requièrent aucun apport d’azote minéral. Les éleveurs qui souhaitent cependant réaliser un apport d’azote peuvent le faire. Mais il ne sera valorisé par les prairies si et seulement s’il est réalisé à la sortie de l’hiver, fin février, et si les sols ne sont pas gelés. Un apport de 20 à 40 unités d’azote peut être effectué. Il aura pour effet d’avancer de quelques jours à deux semaines le redémarrage de la pousse de l’herbe. Au printemps au revanche, les études montrent que la fertilisation des prairies longue durée n’a aucune justification technique ou économique, pouvant pénaliser le travail des légumineuses.
Les prairies qui sont destinées à la fois à la pâture et à la fauche doivent recevoir les fumiers et/ou lisiers de ferme. Cette restitution suffit à garantir la fertilisation des prairies de fauche. En Midi Pyrénées, les apports en P et K sont inutiles, des analyses ayant montré que les sols de la région étaient largement excédentaires en P et K. »
Sur les sols acides, il ne faut pas faire l’impasse du chaulage
« En revanche, sur les sols acides, il ne faut pas faire l’impasse du chaulage », souligne Lila Lacey. « Le calcium a un rôle très important à jouer dans le bon fonctionnement du complexe argilo-humique. On préconise une dose de 500 kg/ha, si possible sous forme de calcium broyé. Il est bien plus adapté que la chaux vive, car son effet sur le sol est moins brutal, plus persistant sur la durée et dépourvu d’effet destructeur biologique. »
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