Veaux et génisses laitières La réduction du temps de travail passe par la gestion de l'alimentation
Pour réduire le travail d'alimentation des veaux et génisses, l'éleveur peut choisir de passer de deux à un seul repas de lait par jour avec possibilité de ne pas en distribuer le dimanche ou encore de n'affourager ses génisses que trois fois par semaine.
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Lors d'une journée « élevage laitier et bâtiment », la Chambre d'agriculture du Nord Pas-de-Calais est revenue sur l'élevage des veaux et génisses en donnant quelques pistes pour alléger le travail d'astreinte. « Vous élevez trop de génisses ! », a déclaré un des conseillers aux éleveurs présents. On comprend qu'il est essentiel de maîtriser le taux de renouvellement puisqu'une génisse coûte cher à l'éleveur avant même d'être productive. D'où l'importance de se caler un objectif de vêlage précoce !
Réduire le travail d'allaitement des veaux
Pour la distribution du lait entier, il faut veiller à moduler les quantités distribuées en fonction des taux de matière grasse. Ne surtout pas diluer un lait trop riche en TB avec de l'eau car cela diluerait aussi les autres composants dont les protéines essentiellement. En cas de lait riche en matière grasse, il vaut mieux réduire la quantité donnée. C'est pour cette raison que la Chambre recommande de distribuer du lait de mélange ou de la poudre de lait dont les taux sont moins variables. Le tableau ci-dessous donne quelques indications sur la quantité à distribuer selon le TB.
TB du lait (g/kg) | Quantité à distribuer en 1 repas/j |
< 42 g | 5 litres |
de 42 à 44 g | 4,5 litres |
> 44 g | 4 litres |
Enfin, pour réduire la contrainte de distribution du lait, il est possible d'investir dans un chariot à lait qui gère la température de la buvée ainsi que la dose distribuée pour chaque veau. À moindre coût, il existe également le bac à tétines collectif.
Affourager les génisses trois fois par semaine
Concernant les génisses, il est possible de réduire le temps de travail d'astreinte de 45 % en passant à trois distributions de maïs fourrage par semaine. Des essais réalisés à la station expérimentale de Trévarez entre 2006 et 2008 révèlent que les résultats de croissance sont quasiment identiques entre la distribution journalière et les trois distributions/semaine. Dans cette étude, les deux lots étaient alimentés de la façon suivante : 1 kg MS maïs fourrage pour 100 kg poids vif + 0.8 kg tourteau soja + 100 g AMV + paille / foin à volonté. De la paille était distribuée ou repoussée devant l'auge les jours sans maïs. Voici ci-dessous les résultats de l'étude :
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