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Bœuf européen en Chine Des avancées « dans un proche avenir » selon Phil Hogan

Le bœuf français, néerlandais et allemand, touché par un embargo en Chine depuis 2001, devrait pouvoir y être vendu « dans un proche avenir », a estimé vendredi à Pékin le commissaire européen à l'agriculture.

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Les autorités sanitaires chinoises avaient banni au début des années 2000 les importations de bœuf européen, puis américain, en raison des cas d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) - communément appelée « vache folle ». Mais l'UE assure depuis des années que la viande de ses éleveurs est redevenue sûre. La France a obtenu la levée de l'embargo sur sa viande de bœuf en janvier lors d'une visite en Chine du président Emmanuel Macron. Celui-ci avait assuré que Pékin lèverait ses restrictions « dans les six mois », soit d'ici juillet. Le marché chinois est ouvert depuis peu au bœuf venu d'Irlande. C'est le premier pays de l'UE à bénéficier de cette mesure.

« Je m'attends à ce que d'autres Etats membres, notamment la France, les Pays-Bas et l'Allemagne, soient parmi les priorités de la Chine en matière d'ouverture du marché », a déclaré Phil Hogan, le commissaire de l'UE à l'agriculture, à l'issue d'une visite en Chine. Des contrôles sanitaires et des vérifications sont actuellement effectués par des experts chinois afin de finaliser la levée de l'embargo. « Il n'y a pas eu d'engagement précis en termes de date » pour une mise sur le marché concrète en Chine, a concédé Phil Hogan, qui a rencontré cette semaine plusieurs responsables des autorités agricoles chinoises. « Mais d'après les conversations que j'ai eues, d'après ce que je sais du travail technique qui est effectué, je suis cependant convaincu que ces pays membres peuvent s'attendre à des avancées dans un proche avenir », a-t-il souligné.

Pékin avait également déjà repris ses importations de bœuf américain en juin 2017 après 14 ans d'embargo. Avec l'élévation du niveau de vie, la consommation annuelle de bœuf en Chine s'est élevée en 2016 à quatre kilos par habitant, contre moins de trois kilos en 2005, selon l'OCDE. Les principaux fournisseurs de bœuf au pays asiatique sont actuellement le Brésil, l'Uruguay, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Ils accaparaient près de 90 % de ses importations en 2016.

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