Login

Marchés de la viande bovine Hausse de la production d'animaux de boucherie en février 2018

En janvier 2018, la production totale de bovins progresse de 3,8 % par rapport à celle de 2017, notamment en ce qui concerne les bovins finis (+ 0,8 %). Bien que les exportations de veaux de 8 jours et de broutards soient à la hausse (+ 0,6 %), les importations de viande bovine augmentent de 7,5 %, d’où une nouvelle dégradation en volume du solde des échanges de viande bovine. En parallèle, en février 2018, les abattages totaux de bovins femelles et de veaux de boucherie progressent sur un an, à l’inverse de ceux bovins mâles. Ainsi, les cours des bovins, à l’exception de ceux des vaches allaitantes, restent supérieurs à ceux de 2017.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Avec 392 000 têtes, la production de bovins finis dépasse de 0,8 % le niveau de 2017 en janvier 2018. Le repli des abattages des bovins mâles (- 4,8 %) et des veaux de boucherie (- 2,2 %) est compensé par la hausse de ceux des femelles de plus d‘un an.

Sur janvier, les exportations de bovins vivants finis restent peu importantes avec, pour le 4e mois consécutif, une nette baisse des ventes vers les pays tiers, qui représentent moins de 10 % des exportations totales. Celles de broutards sont en hausse de 7 % avec plus de 93 000 têtes. Et ce grâce à l’augmentation de 17 % des ventes de broutards mâles lourds, qui compense le recul enregistré au niveau des ventes de broutards légers (- 6,6 %), et au maintien des ventes de génisses au niveau de 2017. Le marché italien notamment progresse de 22 % (soit + 8 900 têtes) sur un an.

Les exportations de veaux dits de 8 jours, qui représentent 98 % des exportations des veaux d’élevage, continuent à progresser : + 50 % par rapport à janvier 2017 et + 100 % par rapport à la moyenne de la période 2013-2017. Pour janvier 2018, c’est au total une hausse de 3,8 %, en glissement annuel, qui est enregistrée.

En février 2018, les abattages totaux de bovins progressent en têtes et en poids, sur un an. Concernant les abattages de vaches laitières, une hausse de 3,9 % s’est produite, atteignant ainsi 81 000 têtes en 2018, soit + 7,5 % par rapport à la moyenne 2013-2017.

Les abattages de vaches allaitantes, quant à eux, progressent de près de 8 %, atteignant plus de 65 000 têtes. L'afflux d'animaux dans les abattoirs fait chuter les cours puisqu'en février 2018, le cours moyen des vaches de type « O » se situe à 3,1 €/kg carcasse, soit, bien qu’au niveau de 2017, un retrait de 4,6 % sur 2013-2017. Le cours de la vache « R » est pour sa part en net repli à 3,6 €/kg carcasse, soit - 3,9 %, sur un an et - 8 % par rapport à la moyenne quinquennale.

Le cours du Charolais au-dessus du cours moyen 2013-2017

La faible disponibilité en bovins mâles sur les exploitations soutient les cours avec, en février 2018, un retrait de près de 5 % sur un an des abattages de mâles de 8 à 24 mois. À 3,90 €/kg carcasse en moyenne, le cours des jeunes bovins de type « R » est supérieur de 3,7 % à 2017. Les abattages de veaux de boucherie sont en repli de 0,7 %, en têtes, sur un an mais un alourdissement des carcasses compense cette baisse des abattages. À 5,97 €/kg carcasse, le cours moyen est dépassé de 0,5 %.

En ce qui concerne le cours moyen du broutard charolais, il débute l’année 2018 à un niveau élevé avec 2,85 €/kg vif en moyenne sur le mois. Il dépasse ainsi de près de 7 % le niveau de 2017 et de 4,6 % le cours moyen de la période 2013-2017.

Avec près de 19 000 téc en janvier 2018, les exportations présentent une légère hausse (+ 0,6 %) par rapport à 2017. Malgré un recul de 5 % vers l'Italie et la Grèce, elles progressent de 7 % vers l’Allemagne. En parallèle, bien que restant une faible part du volume total (6 %), les ventes vers les pays tiers se développent. En termes de valeur, une progression de plus de 7 % sur un an est enregistrée.

Dans le même temps, les importations progressent de 7,5 % sur un an, atteignant 28 000 téc, et ce depuis tous les pays fournisseurs traditionnels de la France : Pays-Bas (+ 1,4 %), Allemagne (+ 12 %) et Irlande (+ 8 %), sauf l’Espagne (- 16 %). La hausse de hausse totale atteint près de + 13 %. Ainsi, bien que la consommation apparente de viande bovine ait augmenté de 3 % par rapport à l'année dernière, le déficit du commerce extérieur se creuse, passant de 7 200 téc en janvier 2017, à 9 000 téc en janvier 2018.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement