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Viande bovine La CR dénonce une « cogestion préférée au dialogue interprofessionnel »

La Coordination rurale, dont la section viande a intégré Interbev en septembre 2014, n’a pas été conviée à la réunion ministérielle sur la viande bovine mardi 12 mai. Le deuxième syndicat dénonce l’attitude du ministre de l’Agriculture et une « cogestion qui nuit à la filière ».

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La réunion de crise sur la filière viande bovine organisée par Stéphane Le Foll mardi 12 mai « était censée faire le point sur les difficultés des éleveurs et dresser des perspectives pour la filière ». Mais la Coordination rurale, « surprise de ne pas y être conviée », se dit « atterrée » par l’attitude du ministre de l’Agriculture.

« La CR ne peut que constater que Stéphane Le Foll persiste dans l'erreur », écrit le deuxième syndicat agricole dans un communiqué. « Bien que la loi d'avenir agricole (« loi Le Foll ») ait ouvert les interprofessions aux autres syndicats et que la CR fasse donc partie d'Interbev, le ministre fait preuve de sectarisme en n'écoutant qu'une partie des éleveurs. La situation catastrophique de l'élevage bovin viande français est le fruit de la cogestion qui perdure et il continue d'écouter ceux qui l'ont mal conseillé. L'interprofession de la viande bovine, archaïque et aux responsabilités monopolisées par les représentants d'un même syndicat de producteurs, devrait être d'urgence réformée or, en agissant ainsi, le ministre la conforte. »

« Une mauvaise décision de plus »

« La Coordination Rurale ne peut donc que prendre acte de cette mauvaise décision de Monsieur Le Foll. Elle va décevoir considérablement tous les éleveurs de bovins allaitants qui adhèrent aux propositions de la CR pour cette filière. »

« Après la somme des promesses d'aides et de soutiens faites aux éleveurs et non tenues, cette grave entorse au pluralisme syndical en rajoute encore à leur colère dont le seul ministre de l'Agriculture porte la responsabilité. »

Sur son site internet, la Coordination rurale explique « qu'après six mois de participation dans différentes sections et commissions d'Interbev, les positions restent trop souvent bloquées malgré des débats qui se veulent constructifs. » « La faute à qui ? La toute puissante Fnb et ses partenaires dont l'attitude lasse tous les autres acteurs. »

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