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Main-d’œuvre. Le roto répond au manque

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Fabrice (1) est en pleine réflexion pour changer sa salle de traite 2 x 8 simple équipement, qui mobilise deux trayeurs pendant deux heures et demie pour traire 100 vaches. L’exploitation compte 4,5 UTH, uniquement des salariés, pour 190 ha, avec une activité importante de prestations extérieures. « Je ne me fais pas d’illusion : en production laitière, il sera de plus en plus difficile de trouver des salariés et de les garder. Je cherche donc à diminuer le besoin de main-d’œuvre et à rendre l’emploi plus attractif. Le roto de traite répond à ces contraintes : pouvoir traire seul et dans un certain confort. »

Mais un seul trayeur sur un roto impose une hygiène simplifiée de la mamelle. Impossible pour Fabrice, très exigeant sur la qualité du lait, avec un protocole de traite strict qui impose notamment la désinfection des manchons et le post-trempage. Il faut donc automatiser ces deux interventions, ce qui suppose un investissement supplémentaire élevé d’environ 150 000 €. « C’est beaucoup, mais un salarié me coûte 34 000 € par an. » Avec l’objectif de diminuer la main-d’œuvre, pourquoi ne pas envisager l’option robot de traite ? « Mon personnel n’est pas très motivé pour la traite robotisée qui demande une disponibilité 24 heures sur 24. L’accès au pâturage serait limité, avec des dérapages sur le coût alimentaire. Les coûts de maintenance et de consommables sont aussi très élevés. De plus, le roto de traite offre plus de souplesse pour gérer des lots ou en cas d’agrandissement du troupeau. »

(1) En phase d’investissement, Fabrice n’a pas souhaité apparaître pour préserver sa tranquillité vis-à-vis des commerciaux.

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