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Infraction aux lois Égalim Le groupe Bigard confirme être ciblé par une procédure

Le groupe Bigard fait partie des entreprises faisant l'objet d'une procédure pour infraction sur les lois Egalim évoquée par le Premier ministre en pleine crise agricole, a indiqué jeudi le patron du géant français de la viande lors d'une audition parlementaire.

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Gabriel Attal avait accusé fin janvier « trois entreprises », sans donner leur nom, d'enfreindre les lois Égalim, qui visent à protéger les revenus des agriculteurs dans le cadre des négociations avec les industriels et les supermarchés, et promis de les « sanctionner très lourdement ». 

Une source gouvernementale avait quelques jours plus tard précisé que ces entreprises n'étaient visées à ce stade que par des « pré-injonctions ». Interrogé jeudi lors d'une commission d'enquête parlementaire, Jean-Paul Bigard a confirmé que « deux filiales du groupe Bigard » étaient « concernées ».

Une semaine environ après les propos de Gabriel Attal, le groupe a reçu une lettre expliquant que, suite à un contrôle réalisé au printemps 2023, « il y avait des anomalies », et lui demandant des explications. « Nous avons répondu à toutes les demandes », a-t-il assuré.

« Je cherche toujours à avoir une notification sur les fautes que nous aurions commises », a-t-il indiqué. Lors de son audition, le PDG du groupe du même nom (marques Charal, Bigard, notamment), leader français de la transformation du bœuf et du porc, a émis des réticences face aux lois Égalim. « Loi Égalim, pourquoi pas. Mais honnêtement, les dés sont pipés », a-t-il déclaré.

Puisque certains distributeurs français disposent de leurs propres usines de production de viande et vendent des produits sous leurs propres marques, ils n'ont pas à respecter les mêmes règles, a-t-il notamment affirmé.

« Je ne veux pas rentrer dans le détail sur les débats, les bagarres avec les distributeurs, mais c'est un foutoir incroyable », a-t-il aussi dit. Par ailleurs, « la loi de l'offre et de la demande fait que, à un moment donné, lorsqu'il faut payer plus cher pour avoir des animaux, nous le faisons.

Mais ce n'est pas en pratiquant des prix qui vont être 5 ou 10 % plus élevés que ce qui se passe sur le marché, sur des pays nous environnant, que nous allons arrêter la décapitalisation bovine », c'est-à-dire la baisse du cheptel bovin français, a-t-il déclaré.

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