Sondage Plus de 100 km pour faire abattre ses animaux : problématique ou pas ?
Avec la fermeture de nombreux abattoirs de proximité, les animaux parcourent parfois beaucoup de kilomètres pour se faire abattre. Quelle est la limite ? Faut-il militer pour de nouveaux modes d'abattage, type mobile et/ou à la ferme ?
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D'après un sondage réalisé du 7 au 15 juillet 2020 sur Web-agri, près de 40 % des éleveurs affirment que leurs animaux parcourent plus de 100 km pour se faire abattre. Pour certains, cela dépasse même les 200 km ! Cela représente de longs trajets pour les animaux.
Le transport des animaux inquiète les consommateurs.Les abattoirs sont souvent pointés du doigt pour des cas de maltraitance (le dernier en date à Rodez) et le transport des animaux inquiète les consommateurs. Récemment, l'association Welfarm lançait d'ailleurs l'application TruckAlert pour signaler les bétaillères circulant malgré des températures caniculaires. De son côté, Interbev a créé une page dédiée pour expliquer les dispositions à prendre lors de transport d'animaux par fortes chaleurs.
Toutes les filières d'élevage, dans un objectif commun d'améliorer le bien-être animal, se penchent sur de nouvelles règles (comme récemment la demande de la Coordination rurale pour avoir des comités de surveillance incluant des éleveurs dans tous les abattoirs) et même de nouveaux modes d'abattage afin de limiter les transports.
Vers de nouveaux modes d'abattage comme l'abattoir mobile en ferme.Des organismes se mobilisent, comme la chambre d'agriculture de Normandie qui lançait dernièrement une enquête pour connaitre les besoins et attentes des éleveurs normands sur l'abattage. Des éleveurs se regroupent également pour faire évoluer les choses, comme l'association AALVie (association pour l'abattage des animaux sur leur lieu de vie) regroupant 150 éleveurs de Loire-Atlantique et de Vendée qui mettent en place une campagne de crowdfunding pour mener à bien leur projet d'abattage à la ferme.
Autre projet, le plus médiatisé, celui de la filière Bœuf éthique initiée par Emilie Jeannin, éleveuse en Bourgogne. Après 4 années de travail et d'investissement, l'éleveuse annonce enfin que le premier abattoir mobile verra le jour en France avec une mise en service au printemps 2021.
N.B. : Les résultats de ce sondage sont à titre indicatif (l'échantillon n'a pas été redressé)
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