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La start-up Phagos lève 25 M€ pour ses traitements vétérinaires par les phages

La start-up française Phagos, spécialisée dans les traitements vétérinaires à base de phages, a annoncé mercredi avoir levé 25 millions d'euros pour lutter contre les maladies bactériennes chez les animaux d'élevage, à l'aide de l'intelligence artificielle.

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Ce financement obtenu auprès de fonds d'investissements et des accélérateurs de start-up comme Station F, doit permettre à l'entreprise « de déployer ses solutions de phagothérapie vétérinaire à grande échelle », « de développer la prochaine génération de ses modèles d'intelligence artificielle brevetés » et d'accélérer sa croissance dans le monde, selon un communiqué.

L'entreprise, créée en 2021, est « la première à avoir obtenu une autorisation sur le sol européen pour pouvoir commercialiser » des traitements contre des genres bactériens répandus dans l'élevage, comme Escheria-coli, la salmonelle ou encore la vibriose, maladie qui affecte des animaux aquatiques, a indiqué à l'AFP Adèle James, sa co-fondatrice.

« Les phages sont des entités qui sont 10 à 100 fois plus petites que les bactéries. Ils sont spécialisés dans l'élimination des bactéries. En fait, ils ont un mode de vie parasitaire qui fait qu'ils ne peuvent se reproduire qu'en infectant une bactérie », explique la microbiologiste moléculaire.

Phagos a mis au point son propre modèle d'intelligence artificielle pour « décrypter les génomes des bactéries pathogènes qui sont responsables des infections et ceux des bactériophages » dans le but de « prédire » quels phages seront capables de tuer la bactérie ciblée.

Dans les élevages, une proportion importante d'antibiotiques perdent de leur efficacité et le déploiement des thérapies à base de phages représente, selon la société, « une alternative concrète aux antibiotiques » face à la progression des résistances bactériennes.

Sur le terrain, « plus de 300 000 animaux ont été traités » par Phagos avec une solution liquide concentrée de bactériophages à diluer dans le breuvage des animaux, a souligné Adèle James.

La société, qui compte 50 collaborateurs, pour la quasi-totalité des scientifiques, vise à « mettre fin aux maladies bactériennes d'abord en santé animale puis en santé humaine ».

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