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RÉALISER UN BILAN ÉCONOMIQUE DES INCIDENTS SANITAIRES

©CLAUDIUS THIRIET

BCEL Ouest propose à ses adhérents d'effectuer un bilan de santé évaluant les coûts directs et induits des incidents. Cela permet de se focaliser sur les problèmes les plus coûteux.

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SI LES ÉLEVEURS CONNAISSENT BIEN le montant des frais vétérinaires qu'ils paient, les coûts induits par les problèmes sanitaires restent plus diffus. Ils sont pourtant nombreux. Les pertes de production bien sûr, ou encore les pénalités lorsque la qualité du lait se dégrade. Il y a aussi des effets induits sur la reproduction. Une vache qui boite exprimera moins bien ses chaleurs et sa mise à la reproduction pourra être décalée.

Plusieurs études ont chiffré les coûts sanitaires en élevage. En comptant les pertes directes et indirectes, on peut retenir la somme moyenne de 250 euros par vache et par an.

ENREGISTRER TOUS LES ÉVÉNEMENTS SANITAIRES

« Sur les 1 200 élevages adhérents à BCEL Ouest, les frais vétérinaires, qui ne représentent que les coûts directs, se montaient en moyenne à 102 €/vache en 2014 », précise Yannick Saillard, vétérinaire à BCEL Ouest. Le coût total des problèmes sanitaires sur les laitières représente 8 000 €/an pour un troupeau de 65 vaches (voir tableau ci-dessous).

Traditionnellement, les agents de pesée enregistrent les données concernant les mammites. Afin de mieux évaluer l'impact de la santé, chez BCEL Ouest, ils consignent depuis 2013 l'ensemble des événements sanitaires. Ils se basent sur le carnet sanitaire de l'élevage.

Cela a permis d'évaluer la prévalence moyenne des différentes maladies. Avec un bémol cependant : les documents sont plus ou moins bien complétés, ce qui laisse suspecter une certaine sous-estimation.

20 % DE MAMMITES DE PLUS EN AIRE PAILLÉE

Il n'empêche que cette masse de données est intéressante. Elle a pu être couplée avec des éléments, tel le logement, par exemple, afin de mieux cerner les risques en fonction du type d'installation. Ainsi, les élevages en aire paillée enregistrent 20 % de mammites en plus. Mais ceux qui ont choisi les logettes sont plus touchés par les boiteries (2 %).

Les informations réunies permettent à BCEL Ouest de proposer aux éleveurs un bilan annuel de la santé de leur élevage. Il s'agit d'un document de deux pages qui reprend et classe les événements sanitaires sur les douze derniers mois. Un premier tableau recense ceux survenus sur les vaches par type et par mois. Un deuxième illustre ceux qui concernent les veaux et les génisses. Pour chaque catégorie, il montre où se situe l'élevage par rapport aux objectifs.

IDENTIFIER EN UN COUP D'OEIL LES POSTES À AMÉLIORER

En un coup d'oeil, l'éleveur voit comment il se positionne.Des graphiques, sous forme de camembert, permettent de visualiser la répartition des maladies, et donc leur importance relative. Un autre graphique estime l'impact économique.

Les éleveurs peuvent consulter leur bilan sur internet et l'imprimer. Il sert ainsi de base de discussion avec le vétérinaire, par exemple. Le bilan identifie les problèmes les plus coûteux sur l'élevage, et donc ceux qu'il est le plus intéressant de travailler. Il permet aussi de repérer facilement les périodes à risques. Réfléchir aux causes des pics éventuels doit conduire à mener des actions pour améliorer la situation.

Le conseiller d'élevage intervient pour aider l'éleveur à trouver des pistes d'amélioration. Si nécessaire, l'un des vétérinaires de BCEL Ouest apporte son appui.

PASCALE LE CANN

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