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Fièvre catarrhale ovine Le gouvernement étend les zones de protection après de nouveaux cas

Paris, 18 sept 2015 (AFP) - Le gouvernement a étendu les zones faisant l'objet de mesures spécifiques contre la fièvre catarrhale ovine, ou maladie de la langue bleue, qui touche aussi les bovins, après la détection de nouveaux cas.

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Au total, « 17 nouveaux foyers » ont été détectés dans le Massif Central depuis le début de l'épidémie, et « seront notifiés à l'Union européenne (UE) et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) », indique la préfecture du Puy-de-Dôme dans un communiqué à destination des éleveurs. Des résultats d'analyses virologiques rendus jeudi par le laboratoire de santé animale de l'Agence nationale en charge de la sécurité sanitaire (Anses) ont en effet confirmé « l'infection par la fièvre catarrhale du mouton de cinq cheptels des départements de l'Allier, de la Creuse et du Puy-de-Dôme », a indiqué le ministère de l'Agriculture dans un arrêté publié vendredi au Journal officiel. La préfecture du Puy-de-Dôme a également confirmé vendredi matin que deux cas de fièvre catarrhale ovine avaient été découverts dans ce département. Ces nouveaux cas concernent des animaux provenant d'exploitations situées à Charensat et Pontaumur, dans le secteur des Combrailles, à l'ouest du département.

En plus de ces cinq cas, tous confirmés à la suite d'un contrôle réalisé lors de la foire du Mans (Sarthe), un autre cas a été révélé sur un animal prélevé dans le cadre d'une exportation et onze autres lors de prélèvements réalisés dans la zone de surveillance de deux kilomètres autour du foyer initial, dans l'Allier, précise la préfecture. « La mise en évidence » de ces cas a conduit le ministère de l'Agriculture à étendre les zones réglementées autour des nouveaux foyers concernés. La réglementation prévoit en effet « une zone interdite » d'un rayon de 20 kilomètres soumis à des mesures drastiques : les ruminants concernés ne peuvent ni entrer, ni sortir de leurs exploitations. Des dérogations sont toutefois accordées pour le transport vers l'abattoir, sous conditions sanitaires strictes.

La Turquie a décidé de ne plus importer d'animaux originaires d'Auvergne

Au total, 112 communes font actuellement partie de cette zone interdite, toujours selon la préfecture du Puy-de-Dôme. Plus largement, une « zone de protection » d'un rayon d'au moins 100 kilomètres et une « zone de surveillance » de 150 kilomètres autour des exploitations infectées sont également mises en place. Les animaux peuvent y circuler (uniquement vers l'abattoir), selon certaines conditions, les mouvements des animaux étant notamment autorisés par bétaillères désinsectisées et en l'absence de signes cliniques au départ des animaux. Par ailleurs, le ministère de l'Agriculture a confirmé une information du journal La Montagne indiquant que la Turquie avait décidé de ne plus importer d'animaux vivants en provenance de la région Auvergne (Allier, Cantal, Haute-Loire et Puy-de-Dôme). Les viandes peuvent, elles, continuer à être exportées. Des discussions sont en cours avec les services vétérinaires turcs pour faire évoluer la situation, selon le ministère.

Les ruminants français, destinés à l'engraissement ou à la reproduction, sont principalement exportés vers l'Espagne et l'Italie, ainsi qu'en Turquie, en Tunisie et en Algérie. Un premier cas de foyer de fièvre catarrhale ovine dans l'Allier (centre) avait été annoncé le 11 septembre par le ministère de l'Agriculture. Les espèces sensibles à la FCO sont les ruminants domestiques (ovins, bovins, caprins) et sauvages. La FCO entraîne notamment des fièvres, des troubles respiratoires, le bleuissement de la langue et un oedème de la face. Cette maladie est strictement animale, elle n'affecte pas l'homme et n'a aucune incidence sur la qualité des denrées (viande, lait, etc). Elle impose par contre des mesures de confinement des troupeaux qui entravent la commercialisation des animaux.

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