Paroles de lecteurs Un éleveur allaitant se prélève en moyenne 19 600 €/an ??? « On en est loin ! »
Selon les lecteurs de Web-agri, le revenu des producteurs allaitants ne s’est pas amélioré, contrairement à ce qu’annonce l’observatoire de l’endettement et des trésoreries des élevages bovins lait et viande. 19 600 €/an de prélèvement moyen est un chiffre « irréaliste ».
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19 600 € le prélèvement moyen annuel d’un éleveur allaitant en 2022, « ce n’est pas beaucoup », juge Jacky.
« Surtout pour 70 h de travail par semaine », renchérit André.
Ramené au nombre d’heures travaillées...
« Il faudrait calculer le revenu horaire d’un éleveur, suggère Julien. Là ça ferait peur ! »
« De toutes façons, on est tous loin des 19 000 € par an », enchaîne Olivier.
« Quand t’as payé les impôts et les dettes, il ne reste plus grand-chose… », réplique Tom.
Ce n’est qu’une moyenne
« C’est une moyenne, les revenus en bovin viande peuvent être très bas, voire négatifs. Bien souvent, c’est le salaire du conjoint qui fait bouillir la marmite », fait remarquer Anne-Marie.
« Qu’est-ce qui est inclus dedans ?, demande Adelaïde. Hâte de savoir… »
Les revenus peuvent être très bas, voire négatifs…
« Les revenus médians seraient beaucoup plus pertinents », estime Mickaël.
Laurent partage l’opinion de ces lecteurs : « Cela ne veut rien dire, entre ceux qui ont du foncier à payer et ceux qui n’en ont pas, entre ceux ayant une conjointe travaillant à l’extérieur et les autres, etc. »
« C’est faux et loin de suffire ! »
Philippe pense que « (…) ce sont de fausses informations pour recruter de bons petits soldats », c’est-à-dire de futurs éleveurs pour remplacer les départs en retraite massifs.
« Bien sûr que c’est faux, rétorque Rémi. (…) 19 000 € n’est pas du tout réaliste, les fermes en difficultés ont été enlevées de l’étude ! Et c’est loin d’être suffisant ! »
« (…) Je ne sais pas où il est passé, mais tant mieux si je gagne de l’argent », ironise Yann.
« Pourtant l’endettement augmente »
Momo ne comprend pas « comment on peut faire plus de bénéfices en étant plus endettés ». Toutefois, il a « bien une idée » sur l’origine de la hausse des bénéfices : « l’augmentation des prix des animaux de 30 % environ. » « (…) Mais si aujourd’hui, on croit gagner de l’argent avec les stocks, on est mal barré. Il ne faut pas oublier que l’engrais a triplé, le GNR doublé, etc. »
« J’ai consommé 4 000 l de moins cette année, et ma facture est supérieure de 200 €, poursuit-il. Sans parler des achats de fourrage qui ont fait grimper l’endettement. Pour payer la MSA, il faudra un prêt de trésorerie qui viendra aggraver la situation ! Certains vont dépasser les 100 % d’endettement ! À la première défaillance, c’est la liquidation judiciaire !!
Steph72 considère que ces chiffres sont « moins précis que les compta des centres de gestion ». « Les prélèvements privés sont-ils calculés avant ou après paiement des cotisations MSA ? », s’interroge-t-il. « Les revenus provenant des céréales sont-ils inclus ? Si oui, la comparaison avec quelqu’un, dont la seule activité est l’élevage, est biaisée. » Il rejoint @Momo : « Quant à la MSA, elle risque de bien augmenter avec la progression du revenu, rien qu’avec les stocks. » Il conclut : « En fait, le revenu réel est bien en dessous. »
Quelques-uns s’en sortent
Joël, pourtant éleveur allaitant, n’est pas du même avis. S’il fait « (…) des semaines de 70 h », il ne se « plaint pas ». Et pour lui, ses revenus « sont en adéquation avec ses horaires ». Mais il en convient : « Pour beaucoup, ce n’est pas le cas. »
« Effectivement, la hausse du prix des broutards et les récoltes correctes de fourrage permettent enfin de respirer, confirme également Hub. 2023 ne s’annonce pas trop mal non plus, espérons que ça dure. »
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