Témoignage sur Facebook Ophélie : « Après un accident de travail, prenez le temps de vous soigner »
Ophélie, auteur de la page Facebook L'amour, la passion des vaches, revient sur l'accident dont elle a été victime il y a un an sur l'exploitation agricole de ses parents. Par ce témoignage, elle veut inciter les agriculteurs à prendre le temps de se soigner pour éviter des séquelles qui complexifient ensuite le travail quotidien.
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Ophélie, auteur de la page Facebook L'amour, la passion des vaches, raconte : « Le 22 novembre 2016, alors que j'avais 20 ans, ma vie a basculé à jamais : je suis tombée en triant des bêtes, et le taureau m'a tapée, sous les yeux de mon père, totalement impuissant. »
« J'ai vu ma vie défiler, j'ai fermé les yeux, j'ai entendu la voix de mon père me dire de ne pas crier. Puis à un moment, tout s'arrête. Papa me dit : "Lève toi". Mais je n'arrive pas à bouger ma jambe. Il me relève, j'ai de fortes douleurs à la main, au coude, à l'épaule, à la jambe, au genou, à la cheville.»
« J'ai continué à travailler malgré la douleur de plus en plus forte, je n'avais pas le temps d'aller aux urgences car il fallait donner à manger aux vaches et notre tracteur était en panne » « Deux jours plus tard, direction les urgences car ma main ne fonctionnait plus du tout. On m'a diagnostiqué une foulure au poignet et à la cheville. Mais un mois après, le diagnostic était plus corsé : entorse de la cheville et du poignet, foulure du genou, rupture des ligaments du poignet et le nerf a été gravement touché, fracture du scaphoïde... Il m'a fallu tout réapprendre en faisant des heures de kiné : écrire, couper la viande, tenir un objet dans la main droite, etc. »
Aujourd'hui, les gestes du quotidien sont difficiles à réaliser : brancher une vache, donner à boire aux veaux...
« Aujourd'hui, les gestes du quotidien sont difficiles à réaliser car j'ai perdu la sensibilité dans les doigts. Je peux à peine serrer un objet dans les mains : il tombe sans même que je m'en rende compte. C'est aussi difficile pour moi de brancher une vache, c'est douloureux et ça me parait extrêmement lourd. C'est compliqué de faire boire les veaux au biberon...»
Cette jeune femme de 21 ans reconnaît qu'elle n'a pas pris le temps de se soigner et qu'elle a donc des séquelles. Aussi, elle veut passer un message aux autres agriculteurs : « Prenez le temps de vous soigner, d'aller à l’hôpital car vous le regretterez. Moi, je le regrette, j'en subis les conséquences au quotidien ainsi que la douleur. C'est pas facile de demander toujours de l'aide à papa pour les vaches ou à maman pour mettre les boutons de ma chemise. »
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