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Parasitisme du troupeau pâturant Réponses à vos questions les plus fréquentes

Les éleveurs se soucient de la vermifugation de leurs animaux à plusieurs périodes de l’année. Ils doivent aujourd’hui s’interroger sur la meilleure façon de le faire. D’autant plus à l’approche de la rentrée à l’étable. Quelle voie d’administration privilégier ? Quel retour sur investissement espérer ? Comment marche le TRI ? Certaines questions reviennent très fréquemment. Les réponses ici.

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#1 Quels animaux traiter dans mon troupeau ?

En France, un tiers des éleveurs laitiers ne traite pas du tout. Ce choix est rarement sans conséquences, que ce soit sur le plan économique ou pour la santé des animaux. Un autre tiers vermifuge systématiquement tout le troupeau, parfois plusieurs fois par an. Cette pratique, déconseillée, favorise l’apparition de résistances chez les parasites et met en péril l’efficacité des traitements. Par ailleurs, seule une partie des animaux en tire un réel bénéfice. Or, le coût des vermifuges est loin d’être négligeable ! Le dernier tiers met en place des traitements ciblés sélectifs (TCS). Recommandée par les vétérinaires, cette approche écarte les animaux dont l’immunité fonctionne bien et identifie ceux dont les performances sont impactées par un excès de parasites internes. La discrimination s’effectue à l’aide la fiche TRI, une méthode gratuite développée par le laboratoire CEVA. Deux critères aident à repérer les vaches à traiter de manière sélective : un vêlage à l’herbe ou dans les 200 jours précédant la rentrée à l’étable, et un pic de lactation significativement inférieur à la moyenne des animaux de même rang.

#2 Quel est le meilleur moment pour traiter mon troupeau contre les parasites internes ?

Maintenant ! Pour les vaches et les primipares, la rentrée à l’étable est toujours synonyme de vermifugation. Lorsque celle-ci s’effectue autour du 1ᵉʳ novembre, comme c’est souvent l’usage, la fiche TRI du mois d’octobre permet d’identifier les animaux à traiter. Attention, soyez vigilants lorsque la rentrée en stabulation s’effectue après cette date. Si la saison de pâturage se prolonge, il peut s’avérer judicieux de renouveler l’opération en se basant sur les données du dernier contrôle laitier (ou du robot). Si certaines vaches traitées à la suite des préconisations de la fiche TRI d’octobre apparaissent à nouveau dans la liste, c’est qu’elles se sont réinfestées. Un deuxième traitement est conseillé.

#3 Est-ce que tous les vermifuges sont utilisables en traitement individuel ?

Non ! Les traitements topiques de type pour-on peuvent entrainer des problèmes de dosages liés au léchage entre animaux. Leur utilisation n’est pas adaptée aux traitements ciblés sélectifs qui nécessitent l’administration d’une dose précise. Pour traiter individuellement les vaches ou les primipares identifiées sur la fiche TRI, il est nécessaire d’avoir recours aux antiparasitaires injectables.

#4 Combien d’animaux en moyenne va-t-on traiter lors d’un traitement ciblé sélectif ?

La réponse dépend de chaque exploitation, et notamment du type de pâturage pratiqué. Néanmoins, l’étude d’un cas-type a montré que pour un troupeau d’un peu moins de cent vaches et 25 primipares, la mise en place d’une démarche de traitement ciblé sélectif a permis de ne traiter que 30 % du cheptel adulte, alors que l’éleveur traitait précédemment 100 % du troupeau.

#5 Peut-on mesurer le retour sur investissement des traitements ?

Oui. Selon plusieurs études, la réponse en lait après traitement est en moyenne de +1 à 1,4l de lait/jour pour chaque vache traitée dans le cadre d’un traitement ciblé sélectif. Par ailleurs, plus le troupeau pâture, plus cette réponse est élevée. Sur la base d’un prix des 1000 l de lait à 350 €, si on considère que 20 animaux ont bénéficié d’un traitement (pour un troupeau de 100 animaux à 300 jours de lactation), le gain de productivité est compris entre 2 100 et 2 940 €. Un bénéfice économique auquel il faut aussi ajouter l’économie de frais vétérinaires réalisés.

Et si vous avez encore des questions, contactez-nous / contactez votre vétérinaire

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