Mieux traiter les vaches laitières Contre les parasites, faites le TRI !

Comme ils l'ont déjà fait pour les antibiotiques, les éleveurs sont incités à raisonner leurs traitements antiparasitaires. Les raisons pour engager cette démarche sont multiples. La préservation de l'environnement en est une, pour limiter les impacts négatifs sur la faune du sol.

Moins traiter prévient aussi le développement de résistances chez les strongles digestifs. La conservation de l’arsenal thérapeutique pour les VL en production est critique (une seule molécule autorisée). Des résistances à cette molécule sont déjà apparues dans des troupeaux ovins et caprins partout dans le monde y compris en France.

Raisonner ses traitements antiparasitaires, c'est aussi diminuer ses coûts vétérinaires. En effet le coût global d'un traitement raisonné sera moins élevé qu'un traitement systématique.

Un TRI sur les vaches adultes

“A la rentrée à l’étable une solution existe pour mettre en place des traitements raisonnés sur les VL” rappelle Céline Cotrel, docteur vétérinaire, cheffe de gamme ruminants chez Ceva Santé animale. “Chez les adultes, en effet, l'efficacité de l'immunité vis-à-vis des strongles gastro-intestinaux est variable. Une partie des individus réussira à juguler sans encombre une infestation parasitaire, tandis que d'autres en pâtiront et verront baisser leur production de lait.”
De nombreuses études montrent cette variabilité de l'immunité, qui se traduit dans le niveau de réponse au traitement antiparasitaire. En s'appuyant sur ces résultats, Ceva Santé animale propose un outil facilitant le ciblage des animaux éligibles à un traitement à la rentrée à l’étable. Cette méthode permet de distinguer les animaux les plus susceptibles d'avoir besoin d'un traitement au moment de la rentrée à l’étable.
« Le travail de mise au point a été long, mais finalement, notre méthode est toute simple », commente le Dr Céline Cotrel. « Les deux critères qui discriminent le mieux les bovins pâturant ayant besoin d'un traitement, sont :

• les individus qui ont vêlé dans les 200 jours précédant la rentrée à l’étable,
  et
• ceux qui ont un volume de lait au pic de lactation décevant »

Un nouveau service pour les éleveurs et leur vétérinaire

Depuis quelques mois, Ceva propose au tandem vétérinaire-éleveur l’édition d’une fiche appelée TRI (Traitement raisonnée individualisée). « Les éleveurs autorisent d’abord la transmission de leurs données de production. Celles-ci sont traitées par un gestionnaire de données pour éditer la liste de
vaches prioritaires à un traitement de rentrée à l'étable. »
La fiche distingue :

• La liste des animaux à production laitière élevée à l’herbe, ne nécessitant pas de traitement (pas d’impact du parasitisme)
• La liste des animaux impactés par le parasitisme, à traiter.

« Ce document devient une base de discussion entre l’éleveur et son vétérinaire », précise Céline Cotrel, « car ce sont eux qui connaissent les animaux. Le parasitisme n’est pas le seul responsable d’une baisse de production laitière. »

La fiche TRI devient un puissant outil d’aide à la décision de traitement. Elle peut ainsi, à elle seule, cautionner les traitements antiparasitaires chez des éleveurs ayant besoin de justificatifs (cahier des charges bio). Présentée au jury des Innov'Space 2022, la méthode TRI a obtenu 2 étoiles, preuve qu'elle correspond parfaitement aux enjeux d'avenir de l'élevage laitier.