Login

Interview sur les échographies bovines Christophe Bunel : « L’échographe n’est pas une dépense mais un investissement »

Grâce à une approche plus fine de la reproduction, le suivi échographique, réalisé par un professionnel ou par l’éleveur lui-même, optimise la rentabilité du troupeau. Christophe Bunel, technicien et formateur en échographies, en est convaincu.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Professionnel de l’échographie depuis plus de vingt ans, Christophe Bunel, de la société Qualys-Echos (79), intervient avec ses deux associés auprès d’éleveurs de vaches laitières, de vaches allaitantes et de petits ruminants. L’échographie permet un suivi du cycle de reproduction précis et améliore les performances de ce poste décisif pour la rentabilité de l’atelier animal : « on vise notamment l’intervalle vêlage-vêlage (IVV) », indique le technicien, lors de son interview.

L’échographie sécurise le déroulement de la reproduction grâce à des contrôles à plusieurs stades-clés :

Lors de cet examen, la détermination du sexe de l’embryon peut aussi être réalisée (à partir de 55 jours), avec un pourcentage de fiabilité de 99 %. La stratégie de renouvellement du troupeau et la gestion des génisses peuvent être anticipées grâce à ce sexage précoce.

« Beaucoup d’éleveurs cherchent maintenant à s’équiper, en particulier ceux pratiquant déjà l’IPE (insémination par l’éleveur) », précise le technicien, qui utilise son expérience pour former les éleveurs. « L’objectif est d’accompagner les volontaires vers l’autonomie, même s’il est toujours possible de revenir sur l’élevage si besoin. »

Côté matériel, Christophe Bunel dirige ses élèves vers la marque qu’il utilise lui-même : « Je travaille avec les échographes de la société IMV Imaging, basée en France. C’est un atout notamment pour le SAV, car un échographe doit être disponible rapidement en élevage. »

« Il faut envisager l’échographie comme un investissement, et non une dépense », argumente le professionnel, au regard de ce que ce suivi apporte. Le coût est à mettre en balance avec une plus grande efficacité de la reproduction, une diminution du coefficient de paillettes et un meilleur IVV. L’Institut de l’élevage rappelait, en 2017, qu’un gain de dix jours d’IVV pouvait accroître la marge brute jusqu’à 55 €/vache/an (Conférence Grand angle lait – avril 2017).

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement