SIMA Innovation Awards Bioret Agri décroche l’argent pour sa solution Delta-X Ferti’Soluce !

A l’occasion du SIMA 2022, l’entreprise familiale de Loire-Atlantique s’est vu décerner la médaille d’argent dans la catégorie « élevage, énergies renouvelables, biomasse et biomatériaux » des SIMA Innovation Awards. La solution primée repose tout d’abord sur le produit Delta-X conçu pour le bien-être animal. Le Delta-X est un outil de séparation des phases solides et liquides des déjections. D’une part, il évacue les urines des animaux vers l’extérieur grâce à un système de pentes et d’expédition par une courroie. « De face, notre installation dessine un W, décrit Jean-Vincent Bioret, actuel dirigeant et fils de l’agriculteur-éleveur fondateur de l’entreprise, où les pentes de 3 % dirigent les urines vers des rigoles. En soubassement, une courroie en fonctionnement continu collecte les urines ruisselantes et les extrait de la stabulation en moins de deux minutes. D’autre part, poursuit-il, « en surface, le racleur enlève les déjections solides afin de maintenir un sol propre et les animaux au sec ».

L’effluent d’élevage, source de valeur ajoutée ?

Avec Delta-X, combiné au procédé Ferti’Soluce, Bioret Agri aborde l’enjeu de la durabilité des élevages laitiers en apportant des réponses aux problématiques environnementales, législatives, agronomiques et sociétales qui touchent les éleveurs. « Le lisier est perçu comme un déchet, souligne Jean-Vincent Bioret. Il faut le sortir de ce statut et valoriser les différents effluents comme des produits de l’élevage, par un tri et un traitement sélectif. » La séparation en continu des effluents d’élevage laitier réduit de 70 % les émissions d’ammoniac, source de nuisances odorantes et de particules fines. Dans le même temps, les émissions d’ammoniac altèrent le pouvoir fertilisant des effluents liquides. Le contexte géopolitique initié au printemps 2022 impose nécessairement la réflexion sur l’optimisation de la ressource azotée des effluents d’élevage, en alternative aux solutions dépendantes de la disponibilité et du prix des énergies fossiles.

Un partenariat technologique du bien-être animal à la fertilisation azotée

Dans cette recherche de valorisation des effluents d’élevage, la société Bioret a noué un partenariat avec la société Nereus. Implantée dans l’Hérault, cette société est spécialisée dans le traitement et l’extraction d’éléments chimiques en phase liquide. « Nous avons rencontré la société Nereus au cours de projets de recherche et développement communs, menés à l’Inrae de Rennes, autour du bien-être animal. Nous collaborons depuis 2019, » se rappelle le chef d’entreprise. Ce partenariat a pour objectif l’acidification et la stabilisation des urines afin de limiter la volatilisation de l’ammoniac grâce à la nanofiltration. La technologie développée par Nereus permet, en effet, de filtrer et isoler la fraction azotée du liquide grâce à des mailles de l’ordre du millionième de millimètre. « De plus, nous associons la nanofiltration au procédé physique de l’osmose inverse pour écarter jusqu’à 60 % d’eau et obtenir un produit azoté plus concentré. Ce procédé entre dans une vision agronomique et d’agriculture de précision, tout en réduisant les flux logistiques, générateurs de carbone, et le temps consacré à l’épandage des effluents », conclut Jean-Vincent Bioret. La société Bioret Agri poursuit son investissement dans le projet en travaillant sur une station mobile, pour déployer son service de traitement des effluents liquides, auprès des éleveurs et des Cuma.

Contenu conçu et proposé par Bioret. La rédaction de Web-agri n'a pas participé à la réalisation de cet article.