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Obturateur interne de trayon Paroles de vétérinaires : « Tous ceux qui l’ont essayé ne s’en passent plus »

Guillaume Lemaire et Jean-Philippe Nolorgues, vétérinaires, respectivement dans le Cantal et le Puy-de-Dôme, recommandent à leurs éleveurs d’utiliser un obturateur interne de trayon. Tous deux visent à en faire un outil d’accompagnement au tarissement sélectif.

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Sur les 20 000 laitières que compte la clientèle de la clinique vétérinaire de la Haute-Auvergne à Saint-Flour (Cantal), « environ 30% reçoivent un obturateur au tarissement », rapporte Guillaume Lemaire, l’un des praticiens de l’établissement. De son côté, Jean-Philippe Nolorgues, vétérinaire à la clinique des Monts Dore, à Rochefort-Montagne (Puy-de-Dôme), évalue à 40% la proportion des éleveurs laitiers de sa clientèle qui utilisent un obturateur au tarissement.

« C’est encore novateur »

Tous deux ont vu une augmentation constante de l’utilisation de ces produits depuis leur arrivée sur le marché il y a vingt ans. Ils ne sont toutefois pas encore adoptés par l’ensemble des éleveurs, alors que leur utilisation systématique est reconnue pour empêcher les germes de pénétrer dans la mamelle durant la phase de tarissement. (lien vers l’article sur les obturateurs) « C’est encore novateur. Avant, c’était antibiotiques systématiques et parfois obturateurs ; désormais, les recommandations tendent vers le recours systématique aux obturateurs et parfois aux antibiotiques », résume Guillaume Lemaire.

« Le frein à leur utilisation, c’est peut-être le coût », poursuit le praticien. Un coût qui reste toutefois bien inférieur à celui d’une mammite. (lien vers l’article sur le coût d’une mammite) « La résistance vient aussi du fait que ce n’est pas très connu », complète Jean-Philippe Nolorgues. « Certains éleveurs n’en voient pas encore l’intérêt. Mais il y a un signe qui ne trompe pas : tous ceux qui les ont essayés ne s’en passent plus. » Le profil de ces utilisateurs convaincus ? « Des gens plutôt techniques, et ceux qui livrent pour la transformation fromagère du lait cru, souvent très sensibilisés à l’hygiène et à la qualité. »

Pratiques en transition

La transition vers un traitement sélectif du tarissement, où seules certaines vaches reçoivent une antibiothérapie, est d’autant plus difficile que la stratégie « tout antibiotique » fonctionne bien. « Il n’y a rien de pire qu’une nouvelle façon de faire qui déçoit », reconnaît Jean-Philippe Nolorgues. « Pas toujours facile de modifier les habitudes », renchérit Guillaume Lemaire.

Les deux praticiens sont donc très prudents quant aux conseils qu’ils délivrent aux éleveurs, et préfèrent les amener progressivement à réfléchir à leurs pratiques. « On anticipe des mesures qui restreindraient l’usage des antibiotiques en élevage laitier, reconnaît Jean-Philippe Nolorgues, tous les maillons de la filière ont intérêt à ce que leur consommation baisse et les éleveurs sont en demande de conseil. »

En pratique, le choix des vaches au tarissement qui ne reçoivent que l’obturateur résulte de la prise en compte de plusieurs paramètres : « Le dernier comptage cellulaire, mais aussi tous ceux de la lactation, l’âge de l’animal, sa production, les germes qui circulent dans l’élevage, les cellules dans le tank... », énumère Guillaume Lemaire. « En cas de doute sur un animal, on préconise un antibiotique », assure Jean-Philippe Nolorgues.

Cependant, l’obturateur est aussi « un plus » avec l’antibiotique. « Il assure son maintien dans la mamelle. Chez certaines vaches fortes productrices, on observait parfois des pertes de lait dans les jours qui suivent le tarissement. L’obturateur garantit que l’antibiotique reste en place préservant son efficacité. On obtient ainsi une double protection : on maximise la guérison des vaches malades et on empêche les nouvelles infections », poursuit Guillaume Lemaire.

 

Contenu conçu et proposé par Boehringer Ingelheim. La rédaction de Web-agri n'a pas participé à la réalisation de cet article. 

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