Poudres et beurre : des tendances de fond toujours identiques
Pas de révolution dans les tendances durant l’été. Un marché des poudres attentiste et atone, avec une demande sur la matière grasse toujours présente.
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Durant l’été, plusieurs fois le beurre (cotation Spot) n’a pas été coté par l’Atla (semaines 30,31, 33,34), signe d’un manque de représentativité. Les cours en Europe et en Océanie étaient plutôt en retrait. La dernière cotation Atla de beurre Spot était de 7 180 €/t en semaine 32, soit en baisse par rapport aux semaines 28 et 29 (7 640 €/t et 7 560 €/t). Pour Baptiste Buczinski, agro-économiste à l’Institut de l’élevage, « la demande reste élevée sur le beurre même s’il y a eu un petit réajustement à la baisse en Europe ». Les États-Unis exportent beaucoup du fait de leur forte disponibilité et même si le beurre n’a pas les mêmes caractéristiques que celui des Français, les industriels s’en accommodent. La Nouvelle-Zélande exporte aussi de plus en plus du fait de l’accord de libre-échange (droits de douane réduits), et le beurre ukrainien trouve aussi sa place (pas de droit de douane). La question des droits de douanes sur les produits laitiers avec les états-Unis n’est pas encore éclaircie, mais ces derniers restent une menace « notamment sur le fromage industriel. Pas tant pour les rayons des supermarchés ».
Pour les poudres, le marché est très attentiste. La Chine, revenue un peu aux achats en début d’année, s’est retirée. L’Algérie n’achète pas de poudres françaises et annonce même investir pour assurer sa sécurité alimentaire (lire page 20). Le remaniement des équilibres mondiaux, à travers les droits de douane, par les états-Unis, notamment avec la Chine, peut avoir une influence à long terme sur les marchés si la Chine revient fort aux achats. « Nous en sommes encore loin. La Chine est très attentiste. Il est encore trop tôt pour le dire », conclut Baptiste Buczinski.
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