Statistiques Les éleveurs bretons agacés par une enquête administrative
L'association pour le maintien de l'élevage en Bretagne (AMEB) demande au ministère de l'agriculture de suspendre une enquête statistique en cours, qui demande aux éleveurs trop de temps à son goût.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
« L
a priorité est à la compétitivité, pas aux statistiques administratives », assène l'AMEB dans un communiqué. Elle s'insurge contre les mises en demeure adressées à certains éleveurs bretons qui refusent de répondre à une enquête statistique du ministère de l'agriculture, qui se déroule jusqu'au 15 juillet prochain. 22 pages de questionnaire sur les pratiques d'élevage, un devoir trop chronophage pour des éleveurs « qui attendent toujours plus de simplification » face à la crise conjoncturelle et aux difficultés structurelles qu'ils subissent déjà de plein fouet.
Dans la lettre du ministère adressée aux éleveurs, il est précisé que cette enquête « a pour objectif une connaissance actualisée des pratiques des principaux types d'élevage ». Elle fournira des éléments techniques utiles à la réalisation des bilans fourragers pour l'alimentation animale. Elle doit également permettre d'évaluer l'impact de la politique de développement de l'agro-écologie du ministère et du plan Ecoantibio qui vise à réduire l'usage des antibiotiques. Les données collectées serviront enfin dans le cadre du rapportage des inventaires sur les émissions de gaz à effet de serre.
« L'Etat se trompe de priorité », estime l'AMEB, qui demande à ce que le ministre suspende l'enquête et concentre avant tout ses moyens sur le traitement des questions de compétitivité et de distorsions de concurrence mettant à mal les productions agricoles françaises. « L'heure n'est pas à l'agacement des agriculteurs (...) ni aux études mais à l'action », conclut l'association.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :