Crise de l'élevage H. Morin veut favoriser l'autonomie des fermes normandes en aliments pour bétail
Saint-Georges-de-Bohon (France), 7 jan 2016 (AFP) - La Région Normandie veut aider davantage les agriculteurs à produire leur propre fourrage pour qu'ils soient moins dépendants des prix volatils des marchés d'aliments pour bétail, a annoncé jeudi son président Hervé Morin (UDI).
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Face à la crise de l'élevage, « ce que la région peut faire, c'est aider les agriculteurs à être plus autonomes, en développant la production de leur propre fourrage, de l'herbe, pour être moins dépendant du soja » acheté à l'extérieur de l'exploitation, a expliqué Hervé Morin, qui effectuait dans une exploitation laitière de Saint-Georges de Bohon (Manche), sa première sortie de président de région.
Hervé Morin entend pour financer cela « ouvrir lundi une concertation avec les acteurs agricoles » puis des discussions avec l'Union européenne afin d'« accroître les fonds pour les mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC)» (actuellement de 86 millions d'euros pour 5 ans pour la Normandie) au sein d'une enveloppe européenne agriculture et développement rural de 308 M€ pour la région. L'idée « privilégiée » est d'augmenter la part MAEC en puisant dans le reste des 308 millions, plutôt que dans le budget de la région, a précisé la Région.
Les agriculteurs de l'exploitation de Saint-Georges de Bohon, membre de la FNSEA, vendent leurs 900.000 litres de lait annuel 300 euros les 1.000 litres, après avoir dépensé environ 130 euros la tonne aux aliments. « Il faut baisser à 120 ou 110 », a dit Hervé Morin. Les exploitants, qui n'ont pas voulu donner leur coût de revient, ont signalé à l'élu n'avoir pas réussi à être éligibles aux MAEC.
Le secteur agricole et agroalimentaire emploie 100.000 personnes en Normandie, selon la Région.
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