Aveyron Des agriculteurs réclament une hausse du prix du lait auprès de Gms
Toulouse, 21 août 2015 (AFP) - Des agriculteurs de l'Aveyron ont réclamé vendredi le respect du prix du lait convenu le mois dernier lors d'une nouvelle opération auprès de grandes surfaces de Villefranche-de-Rouergue, a déclaré un responsable syndical.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Une cinquantaine de producteurs ont procédé à un « stickage » de fromages et crèmes de la société Savencia qu'ils accusent d'acheter le lait en dessous de 340 euros/litre. Ce prix avait été retenu le 24 juillet lors d'une table ronde au ministère de l'Agriculture pour éviter que, selon les producteurs, le lait ne soit vendu à perte.
Lors d'une tournée qui devaient les mener chez les enseignes Leclerc, Lidl et Carrefour de la ville, ils appliquent notamment des autocollants marqués « fabriqué avec du lait vendu à perte», ou « éleveurs étranglés, Savencia engraissé », a dit M. Michael Chavatte, responsable bovins-lait de la FDSEA Aveyron.
Les agriculteurs avaient procédé à une première action, déversant du fumier et des pneus, devant des grandes surfaces le mois dernier et promis de revenir. Cette fois, a ajouté M. Chavatte, les responsables des centres Leclerc et Lidl ont assuré que toutes leurs viandes seraient d'origine française à la rentrée. « Cela montre que notre travail porte ses fruits », a-t-il dit.
Jeudi soir, d'autres agriculteurs avaient symboliquement muré les permanences de trois partis politiques à Toulouse: Républicains, Parti socialiste et Verts. L'action, qui visait des locaux vides, s'est déroulée sans incident entre 22H30 et O1H00 vendredi, selon des responsables des Jeunes agriculteurs de Haute-Garonne. Les manifestants voulaient alerter les partis politiques sur la situation des producteurs de viande et de lait en particulier avant un débat prévu le 3 septembre à l'Assemblée nationale puis un Conseil européen spécial sur l'agriculture le 7.
Les Républicains ont réagi en déclarant dans un communiqué que « si nous comprenons les revendications exprimées dans un contexte difficile et synonyme de souffrance pour le monde agricole, nous ne pouvons en aucun cas cautionner de tels actes qui ne peuvent être la base de discussions pérennes et constructives ».
Pour accéder à l'ensembles nos offres :