SODIAAL Des ambitions majeures sur le marché bio
Stratégie. Sodiaal réaffirme sa volonté de développer le bio et mise sur les marchés du lait liquide et des poudres infantiles.
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Lancée au printemps 2015, la collecte bio de Sodiaal en Bretagne frise aujourd’hui les 20 Ml. Cette explosion illustre la volonté de développement de la coopérative sur ce marché. Sa collecte devrait quadrupler d’ici à 2020, passant de 62 à 230 Ml. Les fermes entrées en conversion il y a deux ans viennent gonfler la collecte. Mais Sodiaal poursuit ses actions pour augmenter la production et les étend à toutes les régions.
Cette stratégie repose sur deux piliers principaux. La croissance du segment du lait de consommation, premier pilier, reste soutenue (6 % en 2016). Sodiaal est implanté sur ce créneau depuis vingt ans, aussi bien sous sa marque Candia qu’en MDD. Et l’on retrouve ce même dynamisme ailleurs en Europe.Le deuxièmeconcerne un marché plus nouveau, celui des laits infantiles. Il se développe en Europe et au-delà. Traditionnellement, ce produit est obtenu à partir de lait et de lactosérum issu de la fromagerie. Or, la disponibilité en sérum bio est limitée. Sodiaal va s’affranchir de cette difficulté grâce à un nouveau process protégé par deux brevets.
L’entreprise peut produire du lactosérum déminéralisé à partir du lait. Ce procédé sera développé dans une nouvelle usine, en phase de finition, à Montauban (Tarn-et-Garonne). La capacité de ce site atteindra 120 Ml en 2020 alors que seulement 3 Ml allaient sur ce marché en 2016. L’usine devrait être certifiée pour le grand export.
Réagir à l’appel du marché
Par ailleurs, Sodiaal travaille l’ensemble de la gamme des produits bio. Certains, tels l’ultra-frais ou les fromages, connaissent de belles perspectives. Et l’usine de Quimper (Finistère) démarre la production de beurre bio sous la marque C’est qui le patron ? !
C’est donc pour répondre à ces appels des marchés que Sodiaal cherche à développer sa collecte de lait bio. « En 2016, la moitié de notre approvisionnement provenait d’achats extérieurs », précise Jean-Paul Picquendar, responsable de la filière bio chez Sodiaal. Sans vouloir remettre en cause les partenariats existants, la coopérative souhaite sécuriser ses approvisionnements et vise une autosuffisance à 80 %. Il s’agit aussi d’offrir à ses sociétaires qui le souhaitent, et ils sont nombreux, la possibilité de se convertir.
« Nos objectifs de développement sont ambitieux mais raisonnés » poursuit Jean-Paul Picquendar. Il n’ignore pas que d’autres entreprises surfent sur cette vague, mais estime que le marché sera suffisamment dynamique pour absorber les volumes.
Pascale Le CannPour accéder à l'ensembles nos offres :