Maîtrise de l’offre en AOP Le beaufort sophistique son plan de régulation
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Le plan de régulation de l’offre, dont jouit le beaufort depuis 2013 en tant qu’AOP (dérogation accordée par le paquet lait aux fromages sous signe de qualité), se sophistique. Objectif : gérer l’adéquation offre/demande des beauforts d’été et d’hiver… Une question aussi au cœur des débats de l’AOP comté.
À partir du 1er avril 2017, les exploitations auront une double référence : une pour les sept mois d’hiver et une pour les cinq mois d’été. Les quantités seront établies à partir de l’historique des trois dernières années. « Les volumes supplémentaires octroyés au titre de la modernisation ont profité au lait d’hiver, explique Yvon Bochet, président de l’ODG beaufort. Celui-ci représente aujourd’hui près de 60 % de la production totale de lait AOP. Or nous avons besoin de lait d’été pour produire les beauforts d’été et d’alpage demandés par les consommateurs et bien valorisés. » Pour conserver un équilibre été/hiver satisfaisant, la filière peut aussi s’appuyer sur la différenciation de prix qui existe déjà entre le lait d’hiver et le lait d’été (+ 15 % en moyenne). Pour être au plus près des réalités, la filière a prévu pour la campagne 2017-2018 un supplément de volumes de 1 à 3 %. Les ajustements se feront en fonction des marchés.
Le beaufort pèse aujourd’hui 5 500 tonnes par an et rémunère ses producteurs entre 750 et 800 € les 1 000 litres.
Anne BréhierPour accéder à l'ensembles nos offres :