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Le Marché du porc breton Un des premiers « marchés au cadran »

Plérin (France), 13 août 2015 (AFP) - Constitué sous forme d'association loi 1901, le marché du porc breton (Mpb) se tient deux fois par semaine, le lundi et le jeudi, à Plérin (Côtes d'Armor). Il est emblématique car il est l'un des premiers « marchés au cadran » à avoir été créé en France, en 1972, pour réguler les transactions entre vendeurs et acheteurs.

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Le lundi, 10.000 à 15.000 porcs y sont vendus en moyenne. Le jeudi, ce chiffre grimpe à 50.000, voire 60.000. Au total, ce volume représente 22 % de la production bretonne, une région qui fournit 60 % de la production nationale. Mais le prix qui est fixé à Plérin sert de référence nationale pour le porc standard et est utilisé pour les comparaisons internationales. Toutefois, ce prix n'est pas contraignant : rien n'oblige un acheteur se fournissant ailleurs qu'à Plérin à l'utiliser.

D'autres marchés « au cadran » existent d'ailleurs pour le porc dans des régions où la qualité de l'animal n'est pas la même, comme dans le Sud-Ouest. Aucun cochon n'est présent physiquement au Mpb. Les lots de porcs sont présentés sur catalogue aux acheteurs, avec des fiches techniques spécifiant âge, poids, éleveur, origine géographique, etc. La quinzaine d'acheteurs (les abattoirs) comme les « apporteurs » (les éleveurs ou les groupements d'éleveurs qui vendent leurs bêtes) sont liés par une convention : une fois inscrits informatiquement « au cadran », les acheteurs (chacun ayant une quote part attribuée) s'engagent à acheter les cochons proposés par les producteurs, qui doivent en échange approvisionner régulièrement le marché. Avant chaque séance, les acheteurs s'engagent sur un prix de retrait, c'est-à-dire un prix minimum auquel ils s'engagent à acheter les invendus.

Ensuite, un prix maximum de vente est fixé, puis des enchères électroniques dégressives commencent, avec deux enchères possibles par lot. Les lots refusés sont reportés au marché suivant et les lots invendus sans enchères sont attribués, en fin de séance, au prix moyen des différents lots qui fixe la cotation du jour.

Pour éviter une trop grande fluctuation des prix d'une séance à l'autre, une fourchette est fixée avant les enchères : le prix doit par exemple rester entre 1,35 et 1,45 euro par kilo. Le prix de Plérin, calculé en vif, est parfois inférieur au prix touché au final par l'éleveur, en raison des primes « de qualité » qui lui sont octroyées, selon le type de produit.

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