Abattoirs Aim Manifestation de salariés devant le tribunal de commerce de Coutances
Coutances (France), 6 mars 2015 (AFP) - Plusieurs centaines de salariés des abattoirs Aim (590 salariés) manifestaient vendredi devant le tribunal de commerce de Coutances qui doit se prononcer sur l'avenir de l'entreprise, placée en redressement judiciaire depuis le 6 janvier, a constaté une journaliste de l'Afp.
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Les manifestants, au nombre de 300 selon la police, de 350 à 400 selon la Cgt, étaient rassemblés derrière une banderole proclamant « nous voulons travailler », maintenus à distance de l'entrée du tribunal par une double rangée de barrières métalliques et un cordon de Crs. Les manifestants tapaient sur des casseroles et soufflaient dans des trompettes, scandant « si t'es fier d'être Aim tape dans tes mains » ou encore « des millions pour le cochon, pas pour le patron ».
Des élus, notamment le sénateur Ump Philippe Bas, et le vice-président Eelv du conseil régional François Dufour, étaient présents en signe de soutien aux salariés en grève, venus principalement du site de Sainte-Cécile (Manche), siège d'Aim, où entre 350 et 375 salariés sont employés. Les manifestants espéraient qu'une offre de dernière minute soit déposée, lors de l'audience de vendredi, pour le site de Sainte-Cécile.
« A ma connaissance, il n'y a à cette heure aucune offre déposée, mais ce pourrait être le cas à l'audience », voulait espérer Aurélie Baleroy, déléguée Cgt, interrogée par l'Afp. Une offre avait été annoncée le 19 février par Declomesnil, une petite société de l'agglomération caennaise soutenue par Sofiproteol, poids lourd des huiles et protéines végétales (groupe Avril) présidé par le numéro un de la Fnsea, Xavier Beulin. Mais cette proposition de reprise qui prévoyait de conserver 118 des 350 à 375 emplois avait été retirée quatre jours plus tard. Declomesnil avait argué de la grève des salariés qui « ne permet pas de préserver le fonds de commerce ».
Pour l'heure, seul l'abattoir d'Antrain, qui emploie 179 personnes en Ille-et-Vilaine, fait l'objet d'offres, l'une prévoyant la sauvegarde de 107 emplois, l'autre de 71. Aim possède aussi des antennes à Dangy, Saint-Lô (Manche), Bernay (Eure) et Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir), de 5 à 24 employés chacune, qui ne font l'objet d'aucune offre de reprise. Aim est l'un des derniers abattoirs indépendants de la grande distribution en France.
Créée en 1956 et rachetée en 2003 par Cap 50, l'entreprise est détenue à 64 % par la coopérative et à 34 % par le groupe d'aliments pour bétail Jdis. Elle a réalisé un chiffre d'affaires de 246,7 millions d'euros en 2013.
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