FCO et BVD Le GIE Zone verte met les pieds dans le plat et dénonce l'action des autorités
C’est dans un mail intitulé « urgences sanitaires » que les membres du GIE Zone verte s’expriment sur les alertes de FCO et l’éradication de la BVD. Un son de cloche plutôt différent de celui des autorités françaises et organismes comme les GDS.
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Le GIE Zone verte regroupe des vétérinaires et autres spécialistes autour des problématiques rencontrées en élevage. Connu pour ses réflexions sur une autre pratique d’élevage axé sur le respect du bien-être des animaux et de leurs éleveurs, le groupement donne aujourd’hui son point de vue sur le plan d’éradication de la BVD et les alertes de FCO.
FCO : objectif commercial ?
« Il a suffi qu'une analyse de routine sur un animal en Haute-Savoie se révèle positive pour que cela déclenche la panique et les grands moyens sur de nombreux départements. Comme si la FCO était une maladie contagieuse !!!!!! Ce qu'elle n'a jamais été. » Zone verte remet en cause les mesures prises par les autorités sanitaires (euthanasie de l’animal infecté, mise en quarantaine et analyses sanguines du cheptel puis vaccination obligatoire dans cinq départements).
« A quoi rime la vaccination obligatoire de six départements en ignorant le statut des animaux qui y vivent ? Sans soucis de leur état de santé, du stade de gestation des femelles, ou d’autres pathologies actives ! Et en laissant les éleveurs assumer la casse. Vacciner 5 millions de bovins ! Mais en oubliant les espèces de ruminants sauvages et toutes les autres espèces qui servent de réservoirs aux virus. Seuls les laboratoires pharmaceutiques fabricants de vaccins se frottent les mains. Les restrictions de mouvements vont compliquer toute l'organisation de déplacement des troupeaux en cette saison de retour en élevage ou de transhumance inverse. » Le groupement appelle les éleveurs à une résistance collective face à la vaccination obligatoire.
Le plan d’éradication de la BVD dans le viseur également
« Le virus de la BVD suscite depuis peu les foudres exterminatrices de la bureaucratie sanitaire qui ne réagit qu’en termes d’éradication, de culpabilisation des éleveurs et d’approximations ou de mensonges sur la réalité de cette "maladie". » On l’aura compris : les membres du collectif ne sont pas favorables aux différents plans d’éradication de la BVD. Zone verte rappelle qu’une contamination pendant la gestation d’une vache séropositive entraînera la naissance d’un veau normal (non IPI). Seules les vaches séronégatives gestantes atteintes entre 30 et 150 jours de gestation donnent naissance à des IPI dont le virus ne mute pas systématiquement.
Le groupement dénonce la campagne de publicité des GDS : « la fiche technique destinée à (dés-)informer les éleveurs est grandement utilisatrice d’un vocabulaire destiné à susciter la peur et le rejet ». Il remet également en cause l’efficacité de l’éradication tout comme celle des méthodes d’analyses utilisées. Les impacts financiers de la maladie estimés par le GDS semblent aussi incorrects aux yeux des membres du collectif.
Enfin, le GIE donne ses dernières piques : « Le collectif Zone verte souligne également que l’impact économique réel de la maladie porte essentiellement sur le commerce international, ce qui n’intéresse qu’une infime partie des éleveurs ; que le conflit d’intérêt est évident, quand la campagne de communication du plan d'éradication est sponsorisée par Olflex, fabricant des boucles "préleveuses" de cartilage destinées au diagnostic des IPI ; que depuis des années, les GDS s’emploient à l’éradication des maladies... Or les maladies sont toujours là, les seuls à disparaître, de toute évidence, sont les petits éleveurs et la paysannerie... N'est-ce pas là en réalité le vrai enjeu de ces politiques dites « sanitaires » ? »
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