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De nouveaux outils de lutte contre le campagnol

Robocat est un premier prototype de plateforme robotisée dont la polyvalence pourrait assurer sa viabilité technique et économique.

Depuis deux ans, les dégâts causés par le campagnol des champs dans le Massif central ont atteint un niveau très préoccupant. Contre sa prolifération, des solutions voient le jour.

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Si la situation semble plus apaisée cette année qu’en 2023, le campagnol a un cycle de reproduction annuel, mais aussi pluriannuel qui explique des phases de pullulation, puis de déclin. Et, localement, la ressource fourragère est encore parfois fortement touchée. Il faut dire que l’espèce s’épanouit dans les paysages de prairies ouverts d’altitude, où elle apprécie particulièrement les prairies riches en pissenlit et productives. Sur le terrain, pour enrayer le phénomène, les programmes coordonnés par la Fredon s’appuient d’abord sur le suivi des populations par piégeage. Il est réalisé par les éleveurs dans le cadre de contrats de lutte individuels ouvrant le droit à indemnisation, ou par des prestataires.

La robotique et un contraceptif

La lutte combine ensuite des modes d’action indirecte (retournement de prairies, décompactage, installation de haies et de perchoirs pour les prédateurs) et des traitements : pièges, appâts rodenticides, ou fumigation avec le gaz PH3 désormais autorisé contre l’espèce.

La robotique, dans le cadre du projet Robocat développé par l’Inrae, pourrait être un nouvel outil contre la prolifération des campagnols. Cette stratégie repose sur un survol régulier des zones à risque par des drones équipés de caméra pour identifier le plus précocement possible les indices de leur présence. Les données de la parcelle sont ensuite transmises au robot pour réaliser sa mission : création de galeries artificielles, pose d’appâts et peut-être prochainement d’un vaccin contraceptif. L’idée n’est pas nouvelle et représente une alternative à la lutte chimique. Après quatre ans d’expérimentation, l’université Clermont Auvergne a mis au point ce contraceptif sous forme d’un comprimé enrobé de jus de carotte très appétent. Il devra obtenir une AMM en prouvant son innocuité sur les autres espèces et trouver un partenaire pour sa mise en marché.

De la même manière, le projet Robocat a obtenu un financement d’un an afin d’évaluer sa viabilité. Un préalable avant d’aller chercher des partenaires industriels en vue d’un déploiement à grande échelle.

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