Méthanisation : ses bénéfices agronomiques et agroécologiques en question
Pour lutter contre le changement climatique mais aussi pour améliorer la souveraineté énergétique, la production française de biogaz est appelée à se développer. Les méthaniseurs se multiplient, offrant par ailleurs des solutions pour la valorisation des effluents d’élevage et le traitement des biodéchets. Pourtant, des citoyens, des élus, des agriculteurs s’y opposent, craignant notamment la mise en concurrence des productions alimentaire et énergétique, ainsi que l’intensification des systèmes agricoles, à contre-courant de la nécessaire transition agroécologique.
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Octobre 2022, Institut Agro à Rennes. À l’appel du groupement d’intérêt scientifique Apivale (Approche intégrée de la valorisation des effluents), plusieurs dizaines de chercheurs sont rassemblés pour deux jours de réflexion autour de la question « Méthanisation et agroécologie : est-ce compatible ? » Dans leur synthèse, ils indiquent : « D’un point de vue théorique, la méthanisation peut contribuer positivement à la transition agroécologique. Toutefois, de mauvaises pratiques d’utilisation des digestats peuvent générer des nuisances environnementales. Par ailleurs, les changements d’assolement favorisant la production continue de biomasse ne semblent pas toujours cohérents avec les objectifs de l’agroécologie. » Dans ce dossier, nous avons rassemblé les résultats de plusieurs études et des témoignages pour tenter de comprendre si ces deux conséquences techniques de la création d’un méthaniseur – l’épandage de digestats et l’implantation de cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive) – sont ou non bénéfiques du point de vue agronomique et agroécologique, et à quelles conditions.
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