Dossier Six conseils pour une mélangeuse qui carbure tout l’hiver
Sans préparation, le froid peut causer de coûteux dommages à ces machines. Les experts du constructeur Trioliet délivrent leurs astuces pour atteindre le printemps sans encombre.
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L’hiver, le gel, les températures négatives… Autant d’ennemis pour les mélangeuses qui ne se sont pas préparées pour affronter la saison des frimas. Et si l’être humain a des bonnets et autres pulls plus ou moins moches pour faire face, ces machines de plus en plus présentes dans les exploitations bovines ont aussi besoin de quelques gestes simples pour éviter les problèmes. Des gestes simples… et rentables ! Car, comme le résument les ingénieurs du constructeur hollandais Trioliet : « Quiconque entretient correctement sa mélangeuse au quotidien évite les problèmes et réalise ainsi des économies. »
Un détail, qui semble évident mais qu’il n’est jamais inutile de vérifier pour éviter de finir dans la ration : le moteur du tracteur doit absolument être à l’arrêt lors de tout acte d’entretien (retirer la clé du contact pour une sécurité maximum).
Nettoyer la machine. Pour un contrôle efficace de la mélangeuse, il est nécessaire de la laver, à grande eau (sans insister sur les éléments électriques et électroniques), y compris dessous (la saleté accumulée peut gêner le pesage en cas de gel). L’idéal est que la mélangeuse soit légèrement inclinée pour que l’eau s’évacue par la porte de déchargement. La machine propre, il est plus facile de constater les marques d’usure. Si une pièce semble sur le point de lâcher, ne pas hésiter à la commander d’avance pour l’avoir en stock la panne venue.
Vérifier le niveau d’huile et vidanger si nécessaire. « Nous conseillons, pour des températures jusqu’à - 23°, une huile de transmission de type MIL-L-2105 (C) ou ISO3448 VG 150. Dans des conditions météorologiques extrêmes et des températures prolongées jusqu’à environ - 18°, nous conseillons l’huile semi-synthétique Omala HD 220 », détaillent les experts de Trioliet. Ces précautions doivent permettre d’éviter les dommages et les fuites sur les joints.
Inspecter joints et soupapes. Le froid rétracte les joints et peut provoquer des fuites, avec le risque d’endommager le boîtier. Le guide de soupape des trappes de distribution doit être nickel, les résidus de fourrage gelés risquant d’entraver leur fermeture.
Faire chauffer la machine. Pour que l’huile chauffe lentement et limiter les risques de fuite, il est préférable de laisser tourner, à l’arrêt, l’entraînement de vis (et éventuellement le boîtier réducteur) pendant 10 minutes avant emploi. Dans le même temps, actionner le tapis à 10-20 % de sa vitesse pour qu’il se mette en route en douceur.
Surveiller le signal de pesage. « Par temps froid, il peut arriver que le signal de pesage sur l’indicateur ne soit plus sur la position 0 », ont constaté les ingénieurs de Trioliet. Activer le système de pesage pendant une dizaine de minutes permet parfois de résoudre le problème. Si ce n’est pas le cas, la valeur doit être réglée manuellement. Dans les conditions extrêmes, le constructeur hollandais conseille de garder une tension continue sur le système de pesée, même lorsqu’il n’est pas utilisé.
Gare au fourrage congelé. Des gros glaçons de fourrage, que ce soit en cocktail ou dans la ration, ce n’est pas terrible. Pour faciliter le travail des couteaux-vis, il est indiqué de les réduire avant le chargement. En cas de distribution de balles, il est aussi judicieux de les couper en morceaux plus petits ou de les secouer avant de les placer dans la mélangeuse. En fin de distribution, faire tourner les vis à haut régime pour éviter les résidus qui nuiraient à la qualité du mélange suivant.
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