Santé animale Médecines alternatives en élevage : de quoi parle-t-on ?
Il existe différents types de médecines vétérinaires dites « alternatives » ou encore « complémentaires ». Le BTPL les passe en revue et livre ses conseils pour bien se lancer.
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Oui les traitements alternatifs ont un intérêt. Plutôt en première intention. Mais non, il ne faut pas abandonner le reste des traitements et la prévention. Il faut définir des protocoles de soins, avec ces produits, adaptés à l'élevage et en échangeant avec son vétérinaire.
Les médecines vétérinaires alternatives
Cette expression recouvre toutes les pratiques de soins autres que celles dites « conventionnelles », qui luttent contre les maladies en intervenant directement sur leur cause avec des produits issus de l’industrie.
Principales pratiques et témoignages d'éleveurs :
Homéopathie | Médicament homéopathique : principes actifs extrêmement dilués et dynamisés Témoignage > Chez Étienne Perin (62), l'homéopathie a fait fondre les frais vétérinaires |
Aromathérapie | Huiles essentielles, principes actifs concentrés extraits des plantes À savoir > Considérées comme des médicaments, l'utilisation des huiles essentielles est réglementée |
Phytothérapie | Plantes ou parties de plantes contenant plusieurs principes actifs Témoignage > Des vaches qui pâturent des plantes à valeur santé |
Ostéopathie | Manipulations des articulations visant à améliorer le fonctionnement des organes Témoignage > Vétérinaire et ostéopathe, elle aide les vaches à retrouver l'équilibre |
Acupuncture/acupressure | Stimulations des défenses de l’organisme par action sur des points énergétiques Témoignage > Au Gaec Vaudron (27) : « Par l'acupuncture, on actionne les interrupteurs de l’énergie » |
Les motivations
Parmi les motivations pour ces traitements alternatifs, il y a notamment le coût. Toutefois, il faut le relativiser. Le principal poste de charge n’est pas le traitement en tant que tel, mais la perte de production (le lait jeté et les 3 à 4 % de lait non produit suite à une mammite par exemple).
Il ne faut pas non plus oublier qu’il est normal que le lait d’une vache « malade » ne soit pas livré, avec ou sans un traitement alternatif. Pensez à enregistrer ces interventions comme des traitements, afin de faciliter le suivi (réussite ou récidive).
Avec l’aromathérapie et la phytothérapie, attention à la qualité du dosage, pour écarter le risque de résidus dans le lait. Avec l’homéopathie, ce risque est très réduit. Pour l’ostéopathie et l’acupuncture, il n’y a pas de résidus.
La seconde motivation est de regagner en autonomie, de reprendre la main sur les traitements. Ces produits sont disponibles sans ordonnance. La mise en place de ces nouveaux protocoles de soins s’accompagne d’un temps plus long d’observation des vaches ou génisses. Les nouveaux malades sont détectés plus vite, avec un meilleur taux de guérison.
Se lancer en médecine alternative
La richesse et la diversité des solutions proposées obligent chacun à faire ses choix en fonction de sa sensibilité. Avant de se lancer, il faut se former un minimum. Il est nécessaire de bien définir les limites de ce qui peut ou pas être fait soi-même. Dans l’idéal, une discussion avec son vétérinaire pour la mise en place des protocoles et de leurs limites est la stratégie la plus efficace pour la santé du troupeau.
Ces médecines alternatives présentent un intérêt pour les traitements de première intention. La réflexion autour des protocoles de soin est aussi l’occasion de repenser la prévention et la gestion des traitements, classiques ou alternatifs, dans son élevage.
La question n’est pas de choisir entre des traitements dits classiques ou alternatifs. En première intention, avec un troupeau, une vache, un veau en bonne santé, les traitements alternatifs sont en général efficaces. Un traitement « classique » aussi.
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