A trois mois de la fin de la campagne Le redressement de la collecte de lait ne suffit pas pour rattraper 2011-2012

Par rapport à la référence nationale allouée à la France, la campagne 2012/2013, affiche une sous réalisation d’un million de tonnes de litres de lait. (© Terre-net Média)

Selon les premières estimations de FranceAgriMer réalisées sur le mois de décembre 2012, la collecte de lait de vache reste inférieure de 3 % à celle de l’année passée à pareille époque.

Le redressement constaté se poursuit de semaine en semaine (+ 1,6 % en semaine 50 ; + 2,1 % en semaine 51) mais il n’est pas suffisant pour ramener le niveau de la collecte à celui de la campagne 2011/2012. Le déficit cumulé est de près de 1,5 % soit 400.000 tonnes.

Par rapport à la référence nationale allouée à la France, la campagne 2012/2013 qui s’achève dans trois mois affiche une sous réalisation d’un million de tonnes de litres de lait (fin novembre, la collecte cumulée et corrigée de la matière grasse se situe à 885.000 tonnes sous le quota théorique calculé pour la campagne 2012/2013).

La production de lait a décroché en juillet dernier pour s'aligner sur celle de 2011/2012. (© Agreste)

La conjoncture n’incite pas les producteurs à relancer la production. La collecte avait bien démarré en avril dernier avec des niveaux supérieurs à 2011/2012. Les livraisons ont ensuite décroché en juillet en raison des températures estivales et surtout des prix des compléments alimentaires en forte hausse alors que le prix du lait payé diminuait.

Selon une étude d'Agreste, le recul de la collecte de lait de vache s’atténuait déjà en novembre dernier. Après avoir chuté de près de 7 % en septembre, la production n’a reculé que de 4 % en octobre et novembre par rapport à 2011/2012.

En Europe, la collecte européenne recule de plus de 1 % en octobre sous l’effet de la flambée du prix des aliments concentrés. Elle reste cependant dynamique dans les pays de l’Europe de l’Est. La revalorisation du prix du lait observée en Allemagne depuis le mois d’août, incite les éleveurs à accroître leur production et à se rapprocher de leur quota national. A l’inverse, la collecte est toujours très déprimée au Royaume-Uni.