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MHE L'Italie réouvre ses portes aux broutards français

La France a exporté, en 2022 vers l'Italie, 858 000 jeunes bovins destinés à l'engraissement.

Les éleveurs bovins français situés autour des foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) pourront à nouveau vendre des jeunes animaux pour être engraissés en Italie, un débouché majeur, a annoncé jeudi le ministère français de l'agriculture.(Article mis à jour à 21 h 50)

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« Les autorités sanitaires italiennes viennent de donner leur accord à une réouverture des importations de jeunes bovins destinés à l'engraissement (broutards) à partir de l'ensemble du territoire français », affirme le ministère dans un communiqué. De premiers foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) avaient été découverts fin septembre dans des élevages du sud-ouest de la France.

Cette maladie, transmise par des moucherons piqueurs, affecte surtout les cervidés et les bovins. Au-delà des animaux à soigner, la principale conséquence est économique, les éleveurs se trouvant avec des bêtes sur les bras en raison de la fermeture de marchés à l'export.

La France a exporté en 2022 un peu plus d'un million de « broutards », des jeunes bovins destinés à l'engraissement pour la production de viande, dont 858 000 vers l'Italie et 86 000 vers l'Espagne, selon les données officielles.

Le ministre de l'agriculture Marc Fesneau avait annoncé la semaine dernière, depuis le Sommet de l'élevage en Auvergne, que la situation était « débloquée » avec l'Espagne et que c'était en bonne voie concernant l'Italie. « Ce sera un peu plus long avec l'Algérie » (69 000 broutards vendus en 2022), avait-il dit.

« L'accord avec les autorités sanitaires italiennes sera formalisé dans les prochains jours. Il comprendra des garanties concernant les animaux issus de la zone réglementée », un large périmètre autour des foyers : « ces derniers devront être désinsectisés et testés avant leur départ vers l'Italie », précise le ministère jeudi.

« Après la réouverture de l'Espagne (...), cette nouvelle annonce participe à lever la tension qui s'exerçait progressivement sur les éleveurs de la zone réglementée, jusqu'à présent contraints de maintenir les animaux sur les exploitations », salue dans un communiqué la Fédération nationale bovine (FNB), association spécialisée du syndicat majoritaire FNSEA.

« Les discussions en cours avec les autres pays de destination des bovins français (...) doivent se concrétiser dans les meilleurs délais pour restaurer complètement la situation, et répondre aux besoins d'approvisionnement de ces pays », poursuit la FNB. Les éleveurs redoutent que la situation pèse aussi sur les prix de vente du marché intérieur.

Le dernier bilan du ministère faisait état de 53 foyers, dans plusieurs départements du Sud-Ouest (Landes, Pyrénées-Atlantiques, Gers, Haute-Garonne et Hautes-Pyrénées).

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