Conjoncture laitière Fin de la dérive baissière des prix, seule bonne nouvelle pour les éleveurs

[Vidéo] Benoît Rouyer : L’interruption de la dérive des prix, seul signe positif pour le moment

L’analyse de la conjoncture laitière par le Cniel, début novembre, laisse peu – voire pas du tout – de place à l’optimisme pour les mois qui viennent. « Les cours mondiaux restent très bas, en particulier ceux de la poudre de lait écrémé », explique Benoît Rouyer, économiste au Cniel, dans sa note de conjoncture mensuelle.

Seul signe positif pour les éleveurs laitiers : « la dérive baissière des prix du lait s’est interrompue ces dernières semaines et la production mondiale n’est plus aussi dynamique qu’il y a quelques mois ».

En fait, les stocks de produits restent élevés et pèsent sur le marché. La production laitière n’est plus aussi dynamique, « mais la situation en termes d’offre et demande n’est pas encore assainie ».

Les signes de ralentissement de la production sont surtout visibles en Nouvelle-Zélande et aux Etats-Unis. « Mais la production laitière européenne reste abondante. »

(Prix exprimés en €/t)

« En France, la collecte a reculé de 0,7 % sur les huit premiers mois 2015, mais elle s’est redressée ces dernières semaines de septembre et octobre. Selon l’enquête mensuelle de FranceAgriMer, le prix standard était de 330 €/1 000 l en août 2015, « en forte baisse par rapport au niveau atteint il y a un an ». Quant aux charges, elles se sont stabilisées ces derniers mois, grâce notamment à la forte baisse des charges liées à l’énergie.

En aval, les prix du beurre et du lait de consommation ont augmenté depuis cet été. Mais aucun signe de redressement n’a été observé pour les yaourts et les fromages.